• tout à fait logique, ce n'est que la suite des valeurs et du comportement du capitalisme actuel. En fait cette logique est intégrée dans la capitalisme dès le début.

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  • En reportant l’entrée en vigueur de l’écotaxe pour les poids lourds, le gouvernement Ayrault vient une nouvelle fois de capituler face à des intérêts privés. Mais derrière cette taxe écologique se cache une autre question, qui n’a jamais été soumise au débat public : c’est la première fois que la collecte de l’impôt est confiée à des entreprises privées. Un consortium emmené par Benetton, Goldman Sachs, Thalès et SFR empochera 20% des recettes de la taxe pour assurer son recouvrement. Du jamais vu ! Enquête.

    Après six ans de reports et d’atermoiements, l’écotaxe poids lourds est devenue un sujet explosif. Et le gouvernement n’en finit plus de s’empêtrer dans des reculades qui le décrédibilisent. Les critiques se focalisent sur le coût de la taxe pour les transporteurs et les agriculteurs. Pourtant, l’essentiel est ailleurs : pour la première fois, la collecte d’un impôt est confiée à des entreprises privées. L’État a fait le choix de déléguer le recouvrement de l’écotaxe à un prestataire, par le biais d’un contrat de partenariat public-privé. Le produit de la perception de la taxe, estimée à 1 200 millions d’euros par an, sera reversé à l’administration des douanes. Une première en matière de fiscalité ! Un système choisi sous Sarkozy et mis en œuvre par un gouvernement socialiste et écologiste... L’écotaxe « s’appuie sur un mode de recouvrement entièrement nouveau et automatisé. A bien des égards, c’est une taxe du XXIe siècle ! », s’enthousiasme la sénatrice UMP Marie-Hélène Des Esgaulx, dans un rapport remis à la Commission des finances en février dernier.

    « Un retour à la Ferme Générale de l’Ancien Régime ! », dénonçait la CGT, lorsque le gouvernement Fillon a validé cette option, peu après le Grenelle de l’environnement. Cette externalisation entraine un surcoût pour le contribuable. « L’écotaxe est incontestablement coûteuse », admet Marie-Hélène Des Esgaulx. Sur un total de 1,2 milliard d’euros collectés, environ 280 millions d’euros sont consacrés à la rémunération du prestataire privé qui assure le recouvrement. Soit 23 % [1] ! C’est la taxe la plus coûteuse jamais mise en place ! « A titre de comparaison, ce pourcentage ne dépasse pas 1,2 % pour l’impôt sur le revenu », poursuit le rapport.« Le recouvrement d’un impôt coûte souvent moins de 1% du montant de celui-ci, confirme Philippe Bock, secrétaire général du syndicat Solidaires Douanes. « Pour les services des douanes, la masse salariale coûte un milliard d’euros, pour des rentrées fiscales de 67 milliards d’euros. Le coût de recouvrement de l’écotaxe est complètement prohibitif ! » Cette taxe poids lourds, « c’est service public minimum et profits maximum », résume le syndicat.

    Benetton, Goldman Sachs, Thales et SFR, collecteurs d’impôt

    « Le coût global du contrat de partenariat, bien qu’élevé, ne semble pas surestimé », conclut Marie-Hélène Des Esgaulx devant la commission des Finances. Il est de toute façon bien tard pour s’en apercevoir. Le contrat de partenariat a été signé en octobre 2011, pour une durée de 13 ans et 3 mois. L’État se trouve lié jusqu’en 2025, sans qu’aucune étude n’ait été menée sur l’opportunité de confier cette mission au secteur privé. « Les Douanes n’étaient pas capables de faire un tel montage technique », tranche le député UMP Hervé Mariton. Au terme du contrat, l’ensemble du dispositif doit être remis à l’État.

    Qui va toucher ces 280 millions par an (desquels sont déduits 50 millions de TVA) pour mettre en œuvre le dispositif de recouvrement ? Un consortium d’entreprises baptisé Ecomouv’, mené par le groupe italien Autostrade. Celui-ci est une filiale d’Atlantia, la société qui gère la plupart des autoroutes italiennes. Elle est détenue (à 48 %) par le fonds d’investissement Sintonia, propriété de la famille Benetton [2]. La banque états-unienne Goldman Sachs est entrée au capital de ce fonds en 2008. Autostrade, qui détient 70 % d’Ecomouv’, s’est allié avec les groupes français Thales, SNCF, SFR et Steria, une entreprise qui vend des services informatiques aux entreprises. Visiblement, personne ne s’est demandé comment la SNCF appréhendera d’éventuels conflits d’intérêt, alors que les 3 300 camions de sa filiale Geodis, spécialisée dans le transport de marchandises, seront concernés par l’écotaxe. Rappelons également que l’objectif initial de l’écotaxe est de développer des transports plus écologiques, notamment le fret ferroviaire, sur lequel la SNCF a quelques intérêts financiers.

    Les rentrées fiscales passeront-elles par les paradis fiscaux ?

    Ecomouv’ prévoit des recettes de près de 2,8 milliards d’euros pour les 11,5 années d’exploitation du dispositif. Les véhicules de plus de 3,5 tonnes – environ 600 000 immatriculés en France et 200 000 étrangers – devront s’enregistrer auprès d’Ecomouv’, notamment via des sociétés de télépéages habilitées : Axxes, DKV, Eurotoll, Ressa, Telepass et Total. Les poids lourds devront se doter d’un boîtier, type GPS, qui permettra de retracer leur parcours sur les 15 000 km de tronçons routiers concernés par la taxe. Des portiques installés sur ces routes serviront uniquement à contrôler que les camions sont bien dotés de boîtiers. Les sociétés de télépéage collecteront une partie des taxes, versées sous forme d’abonnement [3]. En contrepartie, elles seront rémunérées par Ecomouv’ à hauteur de 60 millions d’euros par an. Les transporteurs pourront, s’ils le souhaitent, s’acquitter de la taxe directement auprès d’Ecomouv’.

    « Nous osons tout de même espérer que le cahier des charges a formellement interdit à Ecomouv’ de disposer comme il l’entend des sommes avancées par les redevables, sous peine de voir celles-ci reversées aux actionnaires, ou bien servir à quelque spéculation ou encore transférées dans quelque paradis fiscal », s’interroge. Solidaires. Que le collecteur d’impôts joue en bourse les sommes collectées serait en effet une nouveauté ! Le syndicat s’inquiète également des usages possibles des données recueillies sur les transporteurs et leurs pratiques.

    « Pour le prestataire privé, c’est gagnant-gagnant, résume Philippe Bock, de Solidaires Douanes. Mais pour l’État, c’est un fiasco sur le plan fiscal et sur le plan environnemental. L’objectif écologique a été complètement perdu en route. L’écotaxe devait promouvoir les circuits courts, en taxant les transports, et comme les autoroutes sont exonérées, cela incite les camions à se reporter vers les grands axes routiers ! » Un travers pointé dans le rapport de la sénatrice Marie-Hélène Des Esgaulx : avec l’écotaxe, le ministère des Transports s’attend à une augmentation de 15 à 20 % du trafic poids lourds sur les autoroutes. Une recette supplémentaire estimée à 400 millions d’euros par an pour les sociétés gérant les autoroutes, principalement Vinci et la Sanef !

    Ecotaxe : quels profits pour le privé, quelles recettes pour l’État ?

    C’est ce type de partenariat public-privé qu’a choisi l’Allemagne pour son écotaxe poids lourds. Celle-ci permet de collecter près de 4,4 milliards d’euros par an, autoroutes comprises. Toll Collect, le consortium qui gère le dispositif, regroupe Deutsche Telekom, le constructeur automobile Daimler et Cofiroute, filiale du groupe français Vinci. Il est rémunéré à hauteur de 600 millions d’euros par an pour la mise en place des installations et le recouvrement de la taxe. L’affaire semble juteuse, puisque Toll Collect annonce un bénéfice net de 80 millions d’euros en 2012 [4]. Un peu moins évident pour l’État allemand, qui, depuis 2004, lui réclame 3,3 milliards d’euros de dommages-intérêts pour manque à gagner, du fait de nombreux retards subis par le projet, et 1,7 milliard de pénalités pour non-respect du contrat initial. Un contentieux qui dure depuis huit ans. A ce tarif, autant gérer soi-même la collecte.

    En Slovaquie, c’est également un consortium privé, SkyToll, qui a signé un contrat d’exploitation pour 13 ans. Ce consortium, détenu à 10% par le concessionnaire d’autoroutes français Sanef, dirigé par Alain Minc, a gagné l’appel d’offres en 2007. Il avait pourtant fait l’offre la plus élevée… Douze recours [5] et deux enquêtes de la commission européenne plus tard, le dispositif mis en place est loin d’avoir fait ses preuves. La taxe a rapporté 141 millions d’euros en 2010. Sur lesquels Sky Toll ponctionne 110 millions d’euros ! Résultat : l’État slovaque a touché à peine le quart de la somme collectée [6]. « Les coûts de fonctionnement par rapport au rendement de la taxe seront nettement inférieurs en France à ce qu’ils sont en Slovaquie », explique le député UMP Hervé Mariton, auteur d’un rapport à l’Assemblée nationale sur le sujet en 2011. Voilà qui est rassurant. Difficile d’avoir beaucoup de recul : seuls six pays européens ont mis en place un système de taxe similaire [7].

    Contentieux et présomption de corruption

    Le service des douanes sera chargé de gérer les contentieux et les recouvrements forcés, mais aussi d’assurer le contrôle du dispositif. « Quel accès aurons-nous au système informatique ?, interroge Philippe Bock. Il sera impossible pour nous d’avoir une vue globale du système. » Les risques de défaillance sont grands. La France se prépare-t-elle à des désillusions ? Car la bataille entre sociétés privées pour le marché de l’écotaxe est rude. L’appel d’offre a déjà été marqué par plusieurs contentieux. En janvier 2011, la Sanef – qui a perdu l’appel d’offre – dépose un recours devant le tribunal administratif de Pontoise afin d’empêcher la signature du contrat. Motif : l’État a été conseillé durant la procédure par la société RAPP, qui a travaillé pour la société Autostrade sur la mise en place d’une taxe poids lourds en Autriche. L’indépendance de ce conseil est donc contestée. La procédure a été annulée par le juge administratif, mais validée par le Conseil d’État.

    La Sanef a également saisi le service central de la prévention de la corruption du ministère de la Justice pour « faits relevant du délit de favoritisme, de trafic d’influence et d’incitation à la corruption ». Selon ses dirigeants, la société « a été approchée »et « on lui aurait fait comprendre que le résultat de l’appel d’offre serait fonction de ce qu’elle pourrait accepter de "faire" ou de qui elle pourrait "gratifier" ». L’affaire a été transmise au Parquet de Paris, puis de Nanterre. Qu’importe. Le contrat entre l’État et Ecomouv’ est signé en octobre 2011, sous le gouvernement Fillon. Commence alors un « délai contractuel » de 21 mois au terme duquel le dispositif devra être prêt et la collecte lancée. Jean-Marc Ayrault profitera-t-il du nouveau report annoncé le 28 octobre pour renégocier les modalités de collecte de l’écotaxe ? Pieds et poings liés au partenariat public-privé, le nouveau gouvernement dispose d’une faible marge de manœuvre.

    Déjà un demi-milliard de perdu

    Le lancement de la taxe, prévue en juillet 2013, est repoussé une première fois en octobre, puis en janvier 2014. Chaque report signifie une perte de recettes pour l’État. Un préjudice évalué à 90 millions d’euros par mois, selon L’Officiel des Transporteurs. Soit un manque à gagner de plus de 500 millions d’euros rien qu’en 2013. Le nouveau report sine die laisse présager une accumulation des pertes. Selon Ecomouv, entre 800 millions et un milliard d’euros d’investissements ont déjà été engagés. Un montant que devra rembourser le gouvernement en cas d’annulation du projet, estime le consortium. Celui-ci n’obtiendra sans doute pas les 800 millions d’euros prévus en cas d’annulation du contrat – puisque celui-ci est seulement suspendu – mais il pourrait demander des indemnités de plusieurs dizaines de millions d’euros.

    Des agents des douanes chargés de superviser les contrôles ont déjà été mutés au centre de Metz, où travailleront 130 agents au sein du service taxe poids lourds. Plusieurs centaines de personnes ont été recrutées par Ecomouv’ pour son centre d’appel et de traitement des factures, également basé à Metz. Autant de personnes qui risquent de se retrouver en chômage technique si la situation ne se débloque pas.

    La Bretagne, quasi exemptée d’écotaxe

    Reste que les opposants à l’écotaxe – Medef et FNSEA de Bretagne en tête – semblent avoir fait plier le gouvernement. Ce qui agace profondément les associations écologistes. Seule une partie du réseau routier est concernée par l’écotaxe [8]. Et la Bretagne en est grandement exemptée en raison de son caractère « péninsulaire », avec un taux de réduction de 50%, rappellent le Réseau action climat et la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) dans un communiqué. La contribution des transporteurs bretons est évaluée à 42 millions d’euros par an, alors que la région devrait recevoir annuellement 135 millions d’euros pour l’amélioration de ses infrastructures de transport [9], expliquent les associations. De cela, FNSEA et Medef locaux n’en ont cure.

    Derrière les arbitrages sur l’écotaxe et la capitulation permanente du gouvernement, une interrogation plus grave subsiste : l’État français a-t-il encore les moyens et l’autorité nécessaires pour assurer la collecte des impôts, sans céder à des intérêts privés ? En matière de fiscalité devraient primer la cohérence et l’intérêt général, et non la sous-traitance au plus offrant d’une fonction régalienne déjà bien mise à mal.





    Ouais ... Vous savez comment ils ont fini les fermiers généraux de l'ancien régime ?
    Vivement que le peuple français refasse une révolution, ça devient urgent (et indispensable) ! et qu'il réinstalle une guillotine pour tout ce beau monde !

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  • l'entreprise privée "la poste" qui a remplacé l'ancien Service Public, du temps où la France était une République et un pays civilisé fier de faire partie du "Monde Libre" et non de l'URSS, se soucie très fort, comme toute entreprise gérée par de pubards (on appelle ça maintenant de la "communication" mais c'est la même chose), de son "image". Ils ont donc à grands frais (qui seraient beaucoup plus utilement utilisés à autre chose) fait refaire leur décor, et maintenant les esclaves, pardon ! leurs "collaborateurs", sont tous revêtus d'un sarrau de bagnard et portent une laisse avec un gadget-clé de leur esclavage au cou.

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  • SOS - la réforme de la législation sur le commerce des semences est une catastrophe !

    Chers adhérents, chers sympathisants, che(è)r(e)s ami(e)s,

    Voilà maintenant pratiquement deux ans qu’une réforme de la législation européenne sur le commerce des semences est ‘dans les tuyaux’ à Bruxelles. Après plus de 50 ans d’application d’un carcan législatif autoritaire et préjudiciable à la biodiversité, l’enjeu est important.

    Après des mois de discussions internes, la Commission Européenne a finalement publié sa proposition de Règlement, le 6 mai dernier.

    Le dossier se trouve maintenant entre les mains du Parlement Européen et du Conseil de l’Union Européenne.

    Au Parlement Européen, c’est la Commission Agriculture qui est chargée d’examiner ce dossier, sous le rapport du député italien Silvestris, du parti de Berlusconi. Celui-ci doit avoir déposé son rapport pour le 24 octobre. Le 26 novembre, il devrait être présenté en séance publique et le vote des députés, au sein de la Commission Agriculture, devrait intervenir le 4 décembre prochain.

    Nous avons donc très peu de temps pour faire connaître nos positions par rapport à ce texte.

    Sur le fond, la proposition de réforme est tout à fait inacceptable au regard de la préservation de la biodiversité et de la libération de nos semences de variétés anciennes, patrimoine de tous. Vous trouverez nos explications ci-dessous.

    Nous vous sollicitons tout spécialement aujourd’hui pour faire connaître à nos députés français siégeant à la Commission Agriculture du Parlement Européen notre rejet de ce texte et nos propositions.

    Si vous adhérez à nos positions, en totalité ou en partie seulement, vous êtes invités à leur écrire. Les modalités de votre participation sont expliquées ici.

    L’Équipe de Kokopelli

    * * *


    La législation européenne sur le commerce des semences :
    une réforme écrite par et pour l’industrie semencière
    Les variétés anciennes appartenant au domaine public toujours interdites de cité

    La Commission Européenne (DG SANCO), le 6 mai dernier, a finalement fait connaître sa dernière proposition de réforme (la 4e version) de la législation sur le commerce des semences. C’est le Collège des Commissaires Européens qui a fini par trancher, dans un contexte difficile où la DG SANCO était soupçonnée de couvrir une situation de conflits d’intérêts (participation de l’ancienne Directrice des Relations Internationales du GNIS, Groupement d’intérêt de l’industrie semencière française, en tant qu’« expert national », à la rédaction de la proposition), et où les DG Agriculture et Environnement, directement concernées par les mesures proposées, s’opposaient à l’adoption du texte en l’état.

    Le compromis trouvé n’a rien d’une simplification ou d’un progrès et la proposition législative aggrave le cadre normatif actuel. Il n’y a pas de refonte du système en profondeur : il s’agit du même cadre normatif actuel, assorti d’un chapelet de facilités offertes à l’industrie semencière, selon un modèle proposé par ses représentants.

    ✔ Pourquoi une aggravation du cadre normatif actuel ?

    La définition de la « commercialisation » des semences s’élargit, pour inclure désormais les transferts de semences non destinées à une utilisation commerciale.

    Or, actuellement, la définition de la commercialisation est la suivante :
    « Commercialisation: on entend la vente, la détention en vue de la vente, l'offre de vente et toute cession, toute fourniture ou tout transfert, en vue d'une exploitation commerciale, de semences à des tiers, que ce soit contre rémunération ou non.
    Ne relèvent pas de la commercialisation les échanges de semences qui ne visent pas une exploitation commerciale de la variété »
    La référence à une « exploitation commerciale de la variété », dans la définition actuelle de la législation, permettait d’exclure de son champ d’application les échanges de semences entre jardiniers amateurs, mais aussi la vente de semences à des utilisateurs non professionnels, en général.
    Cette exception, d’importance majeure, disparaît dans la proposition de la Commission.

    ✔ Des facilités nouvelles pour l’industrie semencière ?

    *

    Un subtil changement dans la définition de la « variété » et du critère de « distinction », pour faire maintenant référence au « génotype », et non plus seulement aux « taxons botaniques », va permettre à l’industrie semencière de créer des centaines de variétés « nouvelles » absolument identiques entre elles sur le plan botanique, mais « différentes » sur le plan génétique.
    *

    L’obtention de Droits de Propriété Intellectuelle (COV : Certificat d’Obtention Végétale) sur les variétés va donner un accès direct au Catalogue Officiel, ce qui va finir d’opérer la confusion totale entre régime de Droits de Propriété Intellectuelle et régulation du marché des semences.
    *

    L’industrie semencière aura la possibilité de réaliser les examens et tests officiels obligatoires elle-même (pour l’enregistrement des variétés au Catalogue et la certification des semences), sans avoir à passer par l’administration, au moyen d’une « habilitation officielle » préalable.

    ✔ Les variétés anciennes : toujours dans le collimateur du législateur

    Deux pseudo brèches sont ouvertes dans le système :

    *

    « le matériel pour marchés de niche » (art. 36) : Il s’agit d’une minuscule niche pour la vente de petits sachets de semences (aujourd’hui non concernés par la législation). Aucun enregistrement obligatoire au Catalogue Officiel n’est prévu les concernant, mais cette niche est réservée aux MICRO entreprises (un maximum de 10 salariés et pas plus de 2 millions d’€ de chiffre d’affaires). Et pourquoi pas les PETITES entreprises, ou bien même les MOYENNES entreprises, s’il s’agit de petits sachets ??? Ces dispositions visent à évincer du marché tous les opérateurs qui, en Europe, diffusent une large collection de variétés anciennes, et, qui, par conséquent, ont besoin de plus de personnel. Ex : Kokopelli, association de plus de 20 salariés.

    *

    « les variétés avec description officiellement reconnue » (art. 57) : leur enregistrement sera obligatoire, mais sans application des critères DHS.

    Problème : les variétés doivent être reproduites dans leur « région d’origine » !!! Mais QUI a les moyens d’avoir des agriculteurs-mainteneurs dans toutes les régions d’origine d’une vaste collection ??? La « rose de Berne » à Berne, la « tomate Marmande » à Marmande, le haricot « tarbais » à Tarbes, la « cornue des Andes » dans les Andes ???

    Ce genre d’obligation, posée dans le but de conserver leurs caractéristiques d’origine aux variétés anciennes, doit être assumé par des conservatoires botaniques publics, pas par des petits opérateurs privés !!! Ces dispositions viseraient-elles en fait à évincer, ici encore, les acteurs dont la collection dépasse la dizaine de variétés ?

    Autre problème : il faut payer des frais d’inscription, alors que les variétés anciennes sont le patrimoine de tous et appartiennent au domaine public ! Voilà de quoi dissuader les opérateurs aux vastes collections.

    Ce que nous demandons :

    La législation européenne sur le commerce des semences s’applique, depuis 50 ans, à dérouler le tapis rouge aux variétés modernes protégées par des droits de propriété intellectuelle. Elle n’a jamais concerné nos variétés du domaine public. Et quand elle ne les a pas ignorées, elle les a rendues illégales.

    Nous demandons donc que les variétés appartenant au domaine public sortent purement et simplement du champ d’application de cette législation. Pour la régulation de certains paramètres essentiels comme la faculté germinative ou la qualité sanitaire, les garanties applicables aux « semences standards » suffisent largement.

    Subsidiairement, l’exception créée pour les « marchés de niche » doit être applicable également aux petites et moyennes entreprises, dès lors qu’il s’agit de petites quantités de semences, qui ne seront diffusées, vraisemblablement, qu’aux jardiniers amateurs.


    * * *

    Association Kokopelli - 22 Cap de Lourm - 09290 Le Mas d’Azil - France

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  • Comme dit Nikonoff "L'Union "Européenne" et l'Euro sont un moyen sophistiqué mis en place par les classes dominantes Etatsuniennes et européennes pour mieux aliéner et asservir les peuples; l'Union "Européenne" sert à rendre impossible toute politique de gauche, elle ne sert qu'à ça !

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  • Et pendant ce temps :
    Pierre jovanovic nous apprend
    "BERCY, LA MILICE FRANCAISE MODERNE AU SERVICE DES NAZIS DE L'UNION EUROPENNE (3 VOL DES CHOMEURS)
    du 12 au 16 novembre 2013 : Vous avez vu que Pole Emploi fait tout pour radier les chômeurs, avec parfois la complicité de SFR, société qui est partie-prenante du portique qui pompe l'argent des Français au profit de Goldman Sachs et Benetton. Et comme cela ne suffit pas (il faut trouver 20 milliards dans la poche des Français pour sauver les banques pourries, je vous le rappelle), eh bien Bruno Le Maire, UMP (il ne perd jamais une occasion pour avoir les "unes" de presse) propose "une baisse des indemnisations chômage"... Si, si... Comme si les planquins de l'UMP n'étaient pas assez populaires, une dépêche Reuters via Le Monde, tombée au début du week-end du 11 novembre (donc pour ne pas être vue, CQFD), nous explique que l'ancien ministre de Sarkozy "considéré comme un candidat potentiel pour la primaire de 2016 pour la présidentielle de 2017, propose une baisse des indemnisations chômage dans un entretien que publie samedi Le Monde". La raison: créer des emplois plutôt que payer des chômeurs. Le type, il a pas saisi que les emplois sont délocalisés dans des pays où on paye les gens 200 euros par mois. Bruno Le Maire, comme tous les politiques, n'a toujours pas compris ce qui se passe. Et ce sont des ministres!!!"

    On sait quand-même que toute lutte contre les délocalisations est impossible en vertu de l'article 63 du Traité Européen. Donc impossible de s'en sortir sans
    Sortir de l'UE, sortie de l'EURO, sortie de l'OTAN.

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  • où sont passés les principes républicains et les libertés publiques élémentaires ? Ce régime qui, comme toux les régime d'"Europe" maintenant, forcèment ! n'est plus qu'un "kapo" de nos maîtres : l'oligarchie autoproclamée de l'Union "Européenne", des larbins au service des forces du Grand Capital et de l'OTAN, et chagés d'installer la dictature orwellienne du projet INDECT et faire obéir les peuples dont ils sont respondables, pendant qu'on leur fait les poches ! et les plonge petit à petit dans la misère, la précarité et la servitude.

    Ces flics ne sont pas du modèle courant . On les voit ici tenter de mettre en pratique des moyens de neutraliser par la souffrance :On voit ce flic-Légo qui essaie de replier au delà du maximum les tibias du gars à terre ,il reproduit visiblement avec effort ,un truc appris . D’autres manipulations effectuées avec la même sinistre application sont visibles sur ce film.
    La question induite est = dans quel cadre , des gendarmes en situ de maintient de l’ ordre , ont ils été instruits à utiliser la violence à la façon des pires commandos ,contre le peuple qui les paie et dont ils doivent assurer la paix civile ? C’EST LA QUESTION QUE POSE CE FILM !.

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  • un poème d'Edgard Lee Masters :

    ALFONSO CHURCHILL

    They laughed at me as "Prof. Moon,"
    As a boy in Spoon River, born with the thirst
    Of knowing about the stars.
    They jeered when I spoke of the lunar mountains,
    And the thrilling heat and cold,
    And the ebon valleys by silver peaks,
    And Spica quadrillions of miles away,
    And the littleness of man.
    But now that my grave is honored, friends,
    Let it not be because I taught
    The lore of the stars in Knox College,
    But rather for this: that through the stars
    I preached the greatness of man,
    Who is none the less a part of the scheme of things
    For the distance of Spica or the Spiral Nebulae;
    Nor any the less a part of the question
    Of what the drama means.


    Et maintenant réfléchissez sur le cosmos, et sur la part que la conscience, humaine et autre, joue dans la question

    (en tous cas émouvant poème, non ?)

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  • Quand on va faire un tribunal de Nüremberg contre ces voleurs et assasins ? Et de cette vidéo il y a aussi une première partie, ici : i

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  • et c'est au nom de ce MENSONGE qu'on nous détruit toutes les réalisations du Conseil National de la Résistance !

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  • ah ! son seul tort est d'avoir le courage d'ouvrir la bouche et de dire la vérité. Pour le peuple. Pour LES peuples !

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  • vivement qu'on aie François Asselineau président de la république, Phlippe Murer ministre des finances, et Claude Bourguignon ministre de l'agriculture !! Sinon on est foutus ! FOU-TUS !

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  • Fin de la guerra a las grasas saturadas
    ana mellado / londres
    Día 24/10/2013 - 13.46h
    Un prestigioso cardiólogo británico desmitifica los riesgos asociados al consumo de mantequilla o carnes rojas

    Durante años, las grasas saturadas de productos como la mantequilla, la leche o la carne roja han sido estigmatizadas como responsables de las principales enfermedades cardiovasculares. Su consumo siempre se ha visto con malos ojos por parte de doctores y nutricionistas que han detallado hasta la saciedad los peligros que entraña tomarse un buen chuletón. Sin embargo, la pésima reputación de las grasas podría desaparecer ya que según un estudio publicado por la prestigiosa revista británica «British Medical Journal», su consumo no resulta perjudicial para la salud, como hasta ahora se ha asumido.
    El cardiólogo británico, Aseem Malhotra, uno de los más prestigiosos en Reino Unido, afirma que la ingesta de productos bajos en grasa incrementa paradójicamente el riesgo de sufrir enfermedades cardiovasculares.
    La actual obsesión de la población por los productos desnatados o light, «aterrada» por ese miedo a la grasa, acaba siendo más perjudicial, ya que estos alimentos disfrazados de saludables presentan un alto contenido en azúcares añadidos, según expone el doctor del hospital de Cardiff. Ante la guerra declarada, la industria alimentaria ha tendido a sustituir las grasas eliminadas en los alimentos por edulcorantes y azúcares para compensar la falta de sabor.
    La evidencia científica actual demuestra que el azúcar es un posible factor de riesgo independiente para desarrollar síndrome metabólico, según el cardiólogo. De hecho, se sabe que hoy en día, el 75% de las personas que llegan al hospital con un infarto tienen «concentraciones de colesterol totalmente normales».
    Por supuesto, conviene diferenciar entre las denominadas «grasas trans» (las que se hallan en la comida rápida, pastelería y margarina), que son perjudiciales, y las grasas de la leche, el queso y la carne, que no representan ningún riesgo para la salud, según se desprende de esta investigación. Los productos lácteos además de contener vitamina D, cuya falta se ha relacionado con un aumento de las enfermedades del corazón, cuentan con calcio y fósforo, que pueden tener efectos reductores de la presión arterial. Tomar carne procesada se ha vinculado a menudo con mayores tasas de enfermedades del corazón y diabetes, pero en ningún caso, la carne roja.
    El empeño en subsanar los niveles de colesterol viene a confirmar eso de que el remedio es peor que la enfermedad. Los doctores han prescrito de forma excesiva medicamentos con «estatinas» para reducir la cantidad de grasas en la sangre, sin tener en cuenta que los efectos secundarios de este «antídoto» son mayores que los beneficios, apunta el doctor.
    Como ya han advertido otros expertos, Malhotra aboga por una alimentación sana en lugar de recurrir a los preparados químicos. «Adoptar una dieta mediterránea tras un ataque al corazón es casi tres veces más efectivo que tomar una estatina para reducir la mortalidad», concluye.

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  • 20/12/07 Que reste-t-il de Jacqueline qui vivait dans ce blouson ? RIEN, encore moins que de Poupounette. Elle n’est même pas pourrie, il ne reste même pas d’os. Une poignée de cendres. On l’a réduit en une poignée de cendres. Alles in Ordnung. Propre en ordre ! Ça c’est hygiénique, et sécuritaire, ça, éliminée, comme dans les psycho-machin-choseries. Buvez ! éliminez ! Et on l’a mise dans une urne, et, le plus important : la facture ! la facture du crématorium, ça c’est sacré ! ça c’est politiquement correct, comme la psychanalyse. Comme à Auschwitz. Non, à Auschwitz ils n’avaient pas encore pensé à faire payer la facture à la famille comme font les chinois pour les condamnés à mort, mais les chinois ont fait des progrès dans l’éthique capitaliste !

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