• Levez-vous tous contre le "Grand Marché Transatlantique" comme les sud-américains se sont tous levés contre l'ALCA, et ils ont gagné; ils ont gagné parce qu'ils se sont mobilisés, alors dépéchez-vous !

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    jeudi 26 décembre - par Jacques
    UN PARTENARIAT TRANSATLANTIQUE POUR LE MEILLEUR DES MONDES

    En octobre 2013, le réseau Seattle to Brussels (S2B) a publié un rapport très fourni sur le traité transatlantique, accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne en cours de négociation.

    Titré « A Brave New Transatlantic Partnership » en référence au Brave New World – le Meilleur des mondes – d’Aldous Huxley, ce rapport revient en détail sur les différents aspects de cet accord transatlantique et sur les menaces qu’il représente pour les droits sociaux et l’emploi, l’environnement, l’agriculture, les droits civiques et la vie privée, la santé, la régulation financière et la démocratie.

    Nous en publions ici un résumé qui synthétise les enjeux du traité transatlantique.

    Les négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) ont débuté cet été, avec le soutien de nombreux représentants politiques et chefs d’entreprise de premier plan qui considèrent cet accord comme une opportunité pour sortir du marasme économique de part et d’autre de l’atlantique.

    La consolidation des relations commerciales entre l’UE et les Etats-Unis au sein d’un grand marché transatlantique a été présentée aux citoyens comme un vecteur puissant de croissance économique, avec des prévisions parfois très enthousiastes qui évoquent une hausse du PIB de l’ordre de 1%. Les négociateurs européens et étatsuniens sont persuadés que la suppression des barrières commerciales et l’« harmonisation » de la régulation entre l’UE et les Etats-Unis permettra une croissance du commerce et par conséquence la création de millions d’emploi.

    « Un partenariat transatlantique pour le meilleur des mondes » est une analyse préliminaire des conséquences socio-économiques, écologiques et géopolitiques qui résulteraient de cet accord transatlantique. Ce rapport prend le contre-pied de la croyance dans les bienfaits libre-échange et la déréglementation qui sous-tend les négociations transatlatiques. Il montre combien les bénéfices économiques attendus sont moins importants que ceux annoncés - tandis que les risques, eux, sont sous-estimés voire ignorés.

    A l’aune de cette analyse préliminaire, le PTCI apparaît avant tout comme un projet politique porté par les élites économiques et politiques de part et d’autre de l’atlantique. Sous le prétexte de l’augmentation du commerce et de la création d’emploi, ce traité transatlantique vise surtout à s’attaquer aux réglementations sociales et environnementales, à établir des droits entreprises primant sur ceux des citoyens, et à consolider le leadership étatsunien et européen dans un ordre mondial en plein changement.

    - Des profits exagérés, des risques sous-estimés

    Comme le note ce rapport, le commissaire européen au commerce Karel de Gucht a largement exagéré les bénéfices attendus d’un possible accord transatlantique. Selon une étude financée par l’industrie, les retombées attendues en termes de croissance sont de l’ordre de 1% du PIB, avec la création de « centaines de milliers d’emplois ». Pourtant, l’étude d’impact réalisée par la Commission elle-même montre que l’impact sur la croissance en Europe serait plutôt de l’ordre de 0,1% sur dix ans. Soit une augmentation moyenne inférieure à 0,01% du PIB, ce que les économistes considèrent comme tout à fait trivial.

    Pour autant, les risques socio-économiques et environnementaux associés à ces prétendus « bénéfices » pourraient s’avérer catastrophiques. La concurrence exacerbée liée à l’approfondissement du libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne conduirait en effet à des restructurations de grande ampleur et à d’importantes destructions d’emplois. Cette concurrence pourrait accroître davantage les divergences entre les économies de la périphérie et du centre de l’Europe, les secteurs étatsuniens ayant le plus à gagner en termes de libéralisation étant précisément ceux où les pays de la périphérie de l’Europe ont le plus à perdre, comme c’est le cas pour l’agriculture.

    Ensuite, dans de nombreux domaines réglementaires, les lois et normes étatsuniennes offrent des protections bien moindres que leurs homologues européennes. L’harmonisation entre les législations étatsuniennes et européennes, au cœur du projet de l’accord, pourrait avoir pour conséquence une baisse significative du niveau de protection des consommateurs en Europe. Ce pourrait être le cas en ce qui concerne les organismes génétiquement modifiés (OGM), la viande traitée aux hormones, et le poulet désinfecté au chlore. En conséquence, l’agriculture soutenable serait davantage marginalisée à mesure que l’Europe devrait s’ouvrir à l’importation de produits étatsuniens soumis à des normes plus laxistes en termes de bien-être des animaux, ou de l’utilisation massive de pesticides nocifs.

    La loi de l’harmonisation par le bas étant la règle des négociations, les politiques de réglementation environnementale européennes ou de régulation financière aux Etats-Unis pourraient elles aussi être mises à mal. Ainsi le PTCI pourrait remettre en cause les moratoires actuellement en application concernant l’extraction de gaz de schiste, ou de contourner les critères réglementaires pour des milliers de produits chimiques toxiques prévus dans le cadre de la directive européenne REACH.

    La réglementation financière étatsunienne, actuellement plus stricte que dans l’Union européenne, pourrait elle aussi être remise en cause ; les grandes banques souhaitent que les négociations transatlantiques soient l’occasion de remettre en cause les efforts – tous relatifs – réalisés après la crise de 2008 pour introduire une régulation financière plus strictes. Alors que même le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale commencent à reconnaître de que le contrôle des capitaux pourrait être un moyen de lutter contre la spéculation et des effets déstabilisateur de la liberté des capitaux, le PTCI pourrait conduire à une libéralisation et une dérégulation de tous les secteurs des services – y compris les services financiers – avec le risque de favoriser plus que prévenir de nouvelles crises financières internationales.

    - Une menace pour les droits civiques et sociaux en Europe

    La restructuration profonde des relations sociales qu’induirait l’adoption de l’accord transatlantique représente de véritables menaces sur les droits civiques et sociaux en Europe. Si, aux Etats-Unis, les entreprises jouissent d’un accès virtuellement illimité aux données personnelles des citoyens, en Europe des garde-fous légaux sont encore en place en matière de protection de la vie privée. Mais cela pourrait changer si le chapitre sur les droits de propriété intellectuelle (DPI) actuellement prévu dans le PTCI venait à être adopté.

    Les tentatives pour mettre à mal le droit des européens en matière de vie privée, à travers les négociations de l’accord anti-contrefaçon ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement), ont déjà été repoussées avec succès, avec le rejet au Parlement européen sous la pression d’une importante mobilisation publique en Europe. Et pourtant, le PTCI, négocié à huis clos, à l’abri d’un véritable contrôle citoyen ou parlementaire, pourrait représenter une nouvelle menace de remise en cause des droits civiques en Europe.

    L’inclusion d’un chapitre sur les DPI inspiré de l’ACTA pourrait aussi remettre en cause le droit des européens à accéder à des soins à des tarifs abordables. Le durcissement des réglementations en matière de brevets, souhaité par l’industrie pharmaceutique, pourrait ainsi empêcher la mise sur le marché de médicaments génériques. Par ailleurs, à travers l’harmonisation de la réglementation entre l’UE et les Etats-Unis (avec un principe de « reconnaissance mutuelle » des cadres réglementaires de chacun des partenaires), la marchandisation des services publics, telle qu’elle est mise en œuvre aux Etats-Unis, pourrait être favorisée en Europe, avec une hausse des coûts notamment en matière de santé.

    L’harmonisation des normes et réglementations pourrait aussi avoir des effets considérables sur le droit du travail et les droits syndicaux, ces droits étant notoirement beaucoup plus faibles aux Etats-Unis qu’en Europe. Si les négociations devaient conduire à un accord, les salariés de part et d’autre de l’atlantique seront de fait pris dans une concurrence accrue pour attirer les investissements privés. Avec à la clé, une course au « dumping social » et des délocalisations vers les régions les plus « compétitives ».

    - Recours privés contre règles démocratiques

    Outre l’harmonisation par le bas des régulations, le PTCI prévoit, dans le chapitre sur les investissements en cours de négociation, de restreindre les possibilités d’intervention des régulateurs voire des gouvernements. Ce chapitre prévoit en effet un mécanisme de règlement des différends à travers lequel les multinationales et investisseurs étrangers pourront porter plainte contre les gouvernements devant des tribunaux internationaux et les poursuivre pour des lois ou réglementations qui contreviendraient à leurs (possibles) profits ou investissements.

    De nombreux exemples existent d’ores et déjà, puisque de tels dispositifs existent dans l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA ou NAFTA pour North Americain Free Trade Agreement) et dans d’autres accords bilatéraux de commerce. Des lois mises en place de manière démocratique, concernant la protection des consommateurs ou la protection de l’environnement, ont ainsi été remises en cause par des entreprises privées réclamant des millions de dollars en compensation. Dans un cas récent, le géant étatsunien du tabac Philip Morris a poursuivi les gouvernements de l’Uruguay et de l’Australie pour leurs lois anti-tabac. Cet exemple donne un avant-goût de ce qui pourrait advenir si le PTCI devait garantir de tels droits juridiques aux multinationales et investisseurs privés.

    Les entreprises étatsuniennes investissant en Europe pourraient ainsi passer outre les cours européennes et s’attaquer directement aux gouvernements européens via des tribunaux d’arbitrage privé, dès lors qu’elles considéreraient que des lois à vocation environnementale, sociale, de santé publique interfèreraient avec leurs profits. Il se pourrait même que la seule menace de poursuites couteuses soit suffisante pour dissuader les gouvernements de mettre en place des réglementations trop contraignantes pour le privé, ce qui représenterait une sérieuse remise en cause de principes démocratiques élémentaires.

    - Des enjeux qui dépassent le cadre transatlantique

    Plus d’un tiers des échanges commerciaux mondiaux s’effectuant entre l’Union européenne et les Etats-Unis, l’adoption d’un accord transatlantique marquerait la création de la plus large zone de libre-échange du monde, avec des implications bien au-delà de l’Atlantique. Le PTCI aurait, de facto, un effet d’imposition sur les règles du commerce international. Il pourrait être un moyen de surpasser les blocages actuels des négociations multilatérales (au sein de l’OMC), où les pays en développement ont pu s’opposer aux exigences des Etats-Unis et de l’Union européenne pour pousser à une libéralisation plus grande de leurs économies (avec la perspective de faciliter aux entreprises européennes et étatsuniennes l’accès aux marchés et aux matières premières des pays en développement).

    Le PTCI pourrait ainsi être l’instrument pour soumettre les pays en développement aux intérêts des Etats-Unis et de l’Union européenne. Il participerait à ce titre de la stratégie des élites européennes et étatsuniennes pour reprendre la main vis-à-vis des pays émergents comme l’Inde, la Russie, la Chine, le Brésil et l’Afrique du Sud, et pour reconquérir un leadership international dans un monde en changement, où l’hégémonie étatsunienne et européenne est menacée. Et, de fait, pour imposer un ordre commercial mondial plus que jamais basé sur la dérégulation, le libre-échange et des pouvoirs démesurés pour les grandes entreprises transnationales…

    En offrant une analyse critique des retombées socio-économiques et environnementales et des objectifs du PTCI, ce rapport vise à contribuer à un débat public plus que jamais nécessaire sur cet accord transatlantique, et plus largement, sur l’évolution du commerce international.
    Traduit par Frédéric Lemaire pour les Dessous de Bruxelles

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  • à diffuser partout (et au fait qu'est il arrivé à son site Meta TV ???? il dérange" déjà ? sabotage ?)

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  • Mardi 8 janvier, en fin d’après midi plusieurs dizaines de policiers font une descente dans un des plus grands squats de roms de l’agglomération lyonnaise à Saint-Fons. Tout y est : tenues anti-émeute, casques, boucliers, flash-ball, grenades lacrymogènes, taser, chiens d’attaque. Pendant une heure, ils vont gazer les habitants et saccager le bidonville pour se venger.

    Un peu plus tôt dans l’après-midi, selon certains roms, des enfants auraient jeté des cailloux sur une voiture de police qui s’était introduite sur le parking du terrain privé qu’ils occupent.
    Voici donc nos braves policiers en tenue de guerre bien décidés à en découdre avec les enfants.

    Les policiers commencent par se retrouver au beau milieu d’un anniversaire. Une petite fille fête ses 3 ans et de nombreux enfants sont autour d’une table et d’un grand gâteau. Ils dansent au son de la musique tzigane, vêtus de leurs plus beaux habits. Estimant probablement qu’il s’agit là d’un rituel rom dangereux et inconnu, les policiers donnent des coups de pied dans la table et balayent tout ce qui se trouve dessus : bouteilles de soda, gâteau, tout y passe. L’anniversaire, c’est comme le changement, ce n’est pas pour maintenant.

    Les policiers ordonnent ensuite à toutes les personnes présentes de rentrer dans leurs cabanes et commencent à y pénétrer une à une. Il s’ensuit de véritables scènes de guerre. «Même dans les films, on n’a jamais vu ça», souligne un habitant.

    Marinella est couchée avec ses enfants lorsque deux policiers casqués rentrent dans sa maison. L’un d’entre eux tient dans sa main un bouclier et dans l’autre une bouteille de gaz lacrymogène qu’il vide en aspergeant l’ensemble de la pièce. La maman va se précipiter sur un linge pour couvrir ses enfants. Elle suffoque, ses enfants, eux, étouffent, impossible de respirer et de rester là. Elle se précipite dehors avec eux. Les policiers sont déjà passés à la cabane suivante.

    Roberto, 12 ans, raconte: «un policier est arrivé avec un fusil et une lumière sur le fusil. Il a dit : on va revenir vous casser les couilles tous les soirs. En partant, un autre a mis du gaz avec une bouteille blanche. Ca piquait beaucoup la gorge et les yeux, avec mes frères et sœurs on est tous partis dehors, il y avait plein de policiers en noir avec des casques et des boucliers et aussi des chiens.»

    Claudia a 18 ans. Elle tient son bébé de 18 mois dans les bras quand un policier arrive vers elle et l’apostrophe violemment : «Il est où celui qui a jeté des pierres sur la voiture ? » Comme tous les habitants, Claudia n’est absolument pas au courant de ce qui s’est passé quelques heures auparavant. Elle jure qu’elle n’en sait rien. La suite est incroyable: « le policier a pris un bidon remplit d’eau et il l’a jeté sur moi et mon bébé en m’insultant. J’étais toute mouillée ».

    Le comportement de la police rappelle ensuite des moments biens sombres de notre histoire. Sandu, est seul dans sa cabane. « J’étais en train de ma laver. Un policer est rentré, quand il m’a vu, il a lancé du gaz lacrymogène à hauteur de mon visage et il a refermé la porte. Quand j’ai voulu sortir, je n’ai pas pu. Il bloquait la porte et m’empêchait de sortir. J’ai cru que j’allais mourir. »

    Le terrain de Saint Fons est vaste. Après avoir passé en revue toutes les cabanes, réveillant les personnes qui dorment déjà, insultant celles qui ne dorment pas et gazant une bonne partie d’entre elles, les policiers attaquent l’autre partie du terrain avec une sauvagerie incroyable.

    Ils se mettent à casser les vitres de toutes les cabanes, méthodiquement, une à une.
    Quand ils arrivent à hauteur d’une voiture, ils cassent la lunette arrière. Sacha, 10 ans raconte : « il y avait un gros projecteur qui éclairait tout. Il y avait du bruit et j’ai regardé par la fenêtre. J’ai vu un policier tout en noir qui cassait la voiture avec son bâton. Ensuite, des policiers ont regardé par la fenêtre avec une lampe. Je me suis vite caché sous les couvertures avec ma maman, j’avais peur. Un policier qui avait un casque a mis du gaz par la fenêtre. On ne pouvait plus respirer. Ma maman voulait sortir, mais j’avais trop peur. On a attendu qu’ils partent. »

    Les vengeurs casqués continuent à remonter les cabanes. Des portes sont arrachées, des bâches déchirées. Dans un cabane, le repas du soir qui cuit dans un grosse marmite est violemment jeté par terre par un policier. Dans une autre, un homme qui dort est réveillé par le bruit de la porte qu’un policier vient de fracasser : « j’ai ouvert les yeux et un policier avec un casque m’a mis du gaz sur la figure »

    Bilan de l’opération : plusieurs dizaines de personnes gazées dont des enfants traumatisés, une femme aspergée d’eau, (qu’est ce qu’on rigole dans la police…), des vitres de cabanes cassées et des portes arrachées. Avant de partir, les policiers ne peuvent s’empêcher de s’exciter sur les voitures garées sur le parking et cassent les rétroviseurs de plusieurs d’entre elles.

    Contactée par des journalistes le lendemain de l’opération punitive, la police donne bien évidemment une version toute différente. Selon un communiqué sorti dans la précipitation, « un équipage de police a été victime de jets de projectiles dont un a brisé la lunette arrière du véhicule et atteint le chauffeur. » Soucieux de couvrir immédiatement ses hommes, le commissaire en personne montre à la télévision un véhicule de police dont la vitre arrière est brisée… à deux endroits…
    Ouaou… Ils sont forts ces roumains. Un projectile, deux impacts. Ils ont inventé le caillou à fragmentation qui se divise en plusieurs parties lors du jet. A moins que ce ne soit un caillou à tête chercheuse qui est rentré dans le véhicule avant d’en ressortir.

    Mais les contradictions de la police ne s’arrêtent pas là. Dans une interview donnée à la télévision, le commissaire affirme que suite à l’agression du caillou à fragmentation et à tête chercheuse, des policiers, confrontés à une « vingtaine, voire une trentaine d’individus hostiles », ont fait usage, « à une reprise du gaz lacrymogène » et « dans la foulée, les équipages se sont repliés et ont terminé leur mission. »
    Sauf que le communiqué de presse, lui, dit exactement le contraire : «ils ont été dans l’obligation de faire usage du gaz lacrymogène pour les repousser et poursuivre l’opération.»
    Alors, après le gazage, partis, pas partis les rambos ? Il faudrait que la police accorde ses violons.

    Enfin, le communiqué affirme : « une opération de police a été montée de 18.30 à 19.30 afin d’identifier et d’interpeller les auteurs ». Est-ce que quelqu’un a déjà vu une opération de police sans contrôle d’identité ? Surtout quand il s’agit « d’identifier » des individus. Et bien ce soir là, pas une seule personne sur les 200 que compte le campement n’a été contrôlée. Pas une. Pas une seule interpellation non plus. Mais ce n’était visiblement pas le but.
    Selon une source policière qui souhaite rester anonyme, il s’agissait de retrouver un lance-missile, pardon un lance-cailloux, un objet qui aurait pu servir à lancer un projectile… En réalité, il s’agissait surtout d’une expédition punitive pour montrer de quel bois se chauffe notre valeureuse police en cette période hivernale.

    Ce n’est pas la première fois que la police gaze des enfants roms à Lyon. En novembre 2010, déjà, des policiers avaient utilisé des gaz lacrymogènes contre un squat, envoyant plusieurs personnes à l’hôpital. Les policiers avaient nié les faits et expliqué qu’ils avaient gazé un chien. Cette fois-ci, le commissaire, la Direction Départementale de la Sûreté Urbaine et le préfet en personne sont montés au créneau pour couvrir les policiers qui se font justice eux-mêmes. Tous ont répétés le même message: la police n’a fait que son travail.

    Non, messieurs, le travail de la police n’est pas de se venger d’un jet de caillou contre une voiture en gazant plusieurs dizaines de personnes dont des enfants.
    Non, messieurs, le travail de la police n’est pas de punir des innocents en saccageant des habitats précaires plongeant ainsi dans un misère encore plus grande des dizaines de personnes dont le seul crime est de vivre sur un terrain vague.
    Non messieurs, les roms ne sont pas des chiens, que l’on gaze et que l’on chasse à coups de matraque. Ce sont des êtres humains qui ont le droit de vivre dans la dignité comme vous et moi.

    Les dirigeants socialistes et Manuel Valls en particulier portent une très lourde responsabilité dans les dérapages successifs contre la minorité rom. Depuis l’élection de François Hollande, on assiste à des comportements pire encore que sous Nicolas Sarkozy : des traques jour et nuit (1), des enfants humiliés et violentés par la police (2), des bébés en garde à vue (3). La liste est longue.

    En continuant à stigmatiser les roms, en jetant cette population à la vindicte populaire et en couvrant de tels agissements de la part de policiers qui sont censés faire respecter la loi et non la violer, le gouvernement ouvre la porte à des actes beaucoup plus graves. Un vague de racisme sans précédent se développe actuellement en France contre les roms. On se rend compte à travers ce dérapage révoltant qu’elle touche également très largement la police.
    Valls, qui rêve d’effectuer le même parcours que Sarkozy emprunte les mêmes chemins nauséabonds et racistes qui ne le mèneront nulle part.

    Les roms ont toujours été les boucs-émissaires idéaux pour détourner l’attention des peuples et leur faire oublier l’impuissance de ceux qui nous gouvernent à juguler les crises économiques. En Allemagne, dans les années 1940, déjà, on les gazait. C'était dans les chambre à gaz des camps de concentration.

    Philippe Alain

     

     

    ne pas oublier

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  • Ce sont les dépressifs qui tiennent seuls la vérité, les dépressifs les plus profonds.


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  • « C’étaient les injustices, les humiliations, les inégalités de toutes sortes qui me révoltaient. J’y réagissais violemment, comme si elles me touchaient personnellement. Je ne supporte pas de voir quelqu’un humilié ou injustement traité » (Maxim Gorki)

     

    « Je gage que rien ne serait plus bénéfique…que chaque homme fit, comme il fait des études, assez longtemps l’expérience de la misère, et cela, dans la solitude érigée par le monde autour de lui. » (Hector Bianchotti)

     

    « Nous sommes de ceux qui posent les questions jusqu’au bout ; Jusqu’à ce qu’il ne reste plus la plus petite chance d’espoir vivante. » (Jean Anhouil)

     

    « Donc ce que j’ai voulu, Seigneur, n’existe pas. » (Alfred de Vigny)

     

    « Trois passions simples ont gouverné ma vie : le besoin d’amour, la soif de connaissance et une douloureuse communion avec tous ceux qui souffrent. » (Bertrand Russell)

     

    « Je n’habite pas la société, j’habite le monde. » (Atiq Rahimi)

     

    "Moi, j'aime à lire comme une poule boit, en relevant fréquemment la tête pour faire couler."

    Renard
    (Jules)

     

    il aimait surtout ce qu’il n’était pas obligé de connaître et ce que les autres ne connaissaient pas, ce qui était à côté, ce qui était en marge »

    Paul Hazard parlant de LESSING

     

    « Sa nature sensible, généreuse et spontanée l’exposa plus qu’un autre peut-être à ressentir les mesquineries et les cruautés de l’existence. »

    « Et pleurer de regret, d’attente et de détresse,
    Et d’un obscur tourment que rien n’a consolé. »

    Regnier (Henri de)

    «  …à qui autre chose que rêver sembla toujours impossible. »

    Simone (Madame)

    = Pauline Benda

    « Ne me touches pas, ne me demandes rien, ne me dis rien, reste avec moi ! »

    Beckett (Samuel)

     

    « Et tel un orphelin pauvre sans sœur aînée. »

    Verlaine (Paul)

     

    « Pour me guérir, c’est simple. Il suffit de rendre la vie à un mort. »

    Giraudoux (Jean)

    Il avait pris l’habitude de ne plus répondre
    Et quand on l’interrogeait,
    Il se donnait simplement l’air d’une poule qui va pondre.
    Il avait pris l’habitude de ne plus se défendre
    Et quand on l’accusait
    Il se donnait simplement l’air de quelqu’un sous qui la terre va se fendre.

    Norge (Géo)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    " Un peu de douceur me guérirait, mais je sais que c'est demander beaucoup" (Henry de Montherlant) 

     

    « La tristesse, le remords, l’inquiétude et les désirs inassouvis sont là, suspendus quelque part au-dessus de lui. Liang n’ose pas bouger. Un geste ou un mouvement de l’esprit auraient déclenché l’agression de ces sentiments cruels qui le bombarderaient. » (Ya Ding)

     

    « Il y a l’infini entre ce que je suis, et ce que j’ai besoin d’être.
    Que m’importe ce qui peut finir ? L’heure qui arrivera dans soixante années est l à tout près de moi. J n’aime point ce qui se prépare, s’approche, arrive … et n’est plus. Je veux un bien, un rêve, une espérance enfin qui soit toujours devant moi, au-delà de moi, plus grande que mon attente elle-même. (Senancourt)

     

    « Qu’importe le soleil ? Je n’attends rien des jours. »

    Lamartine (Alphonse de)

    « Se saouler la gueule, se sentir seul, se branler. »

    Upamany Chatterjee

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Ce qui sauve c’est de faire un pas, encore un pas, c’est toujours le même pas qu’on fait. » (Guillaumet)

    « Je souffrais trop, et ma situation était par trop désespérée. Pour avoir le courage de marcher, je ne devais pas la considérer. »

    Guillaumet

    « Les autres soirs où il errait merveilleusement seul, proposant voluptueusement ses idées aux murs qui les renvoyaient une fois en écho, puis les faisaient disparaître à jamais. Toute sa vie, il avait écrit des livres sur l’air des vastes bâtiments et il avait tout laissé s’envoler. »

    Bradbury (Ray)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    "Je ne suis pas inconstant, mais divisé. Je reste fidèle aux choses les plus opposées."

    Thibon (Gustave)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Je ne veux pas mourir, non, je ne le veux pas, ni ne veux le vouloir; je veux vivre toujours, toujours; et vivre moi, ce pauvre moi que je suis et que je me sens être aujourd’hui et ici, et c’est pour cela que me torture le problème de la durée de mon âme, de la mienne propre.” (Miguel de Unamuno)

     

     

    "Car je crois que seul vit véritablement celui qui vit son destin comme un mystère." (Stefan Zweig)

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  • 23/12/2013 les gens sont tous vêtus de vêtements gris et informes maintenant, ils n'ont jamais été si moches depuis le temps des gaulois.
    Et qu'est-ce qu'ils sont laids !

    Et de plus en plus grands ! ils ont bien pris 20 centimètres en un siècle. Or si on lit les découvertes d Dr Gernez là-dessus ...

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  • Minerva Jones

    Je suis Minerva, la poétesse.
    On me siffle, moquée dans les rues par les bourrins
    à cause de mon corps lourd, l’œil poché, le pas chancelant
    et c’est pire quand Weldy, la brute m’a capturée après une traque violente.
    Il m’abandonna dans la mort, qui me figeait, depuis les pieds,
    comme qui pénètre toujours plus profond dans un rayon de glace.
    Se trouvera-t-il quelqu’un pour aller voir les journaux,
    et recueillir dans un livre les vers que j’ai écrits ? —
    J’ai tant eu soif d’amour !
    J’ai tant eu faim de vie !

    (Edgar Lee Masters - 1868-1950)

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  • Tract à imprimer,

    afin de le distribuer autour de vous,

    et ainsi participer à lutter contre la politique

    anglicisante de Carrefour :







    le syndicat CGT du magasin Carrefour Nîmes-Sud,

    présente une pétition de protestation

    contre la politique anglicisante de Carrefour et,

    plus avant, contre la politique d’anglicisation qui

    s’opère actuellement en France et partout en Europe



    Abdou Diouf : Soyons des Indignés linguistiques !Oui, lutter contre l’anglicisation est un combat qui doit concerner, également, le milieu syndical. En effet, un bon nombre de syndicalistes commencent à penser aujourd’hui qu’il y a une relation entre le fait de perdre peu à peu ses acquis sociaux et de perdre sa propre langue au profit de l’anglais, la langue des financiers qui veulent gouverner le monde.

    Tous nos gouvernants, qu’ils soient de droite ou de gauche, n’ont de cesse de vouloir rogner sur nos avancées sociales pour obéir aux directives de la gouvernance mondiale que leur dictent le FMI, l’OMC, Bilderberg, la Trilatérale, le Siècle, la Round Table, Davos, Goldman Sachs, Morgan, Moody’s, le CFR, le RIIA, la FAF, etc.

    Et comme par hasard, tous nos gouvernants, qu’ils soient de droite ou de gauche, proposent toujours plus d’anglais dans nos écoles. Ainsi, que ce soit les ministres de l’Éducation de droite Darcos, Chatel, Pécresse ou les ministres de l’Éducation de gauche Allègre, Peillon, Fioraso, ils sont tous d’accord pour imprégner toujours davantage d’anglais le cerveau de nos enfants, et cela dès la maternelle.

    En fait, ces politiciens ne sont ni de droite ni de gauche, ce sont des anglo-mondialistes, des pantins aux ordres du nouvel ordre mondial, chargés d’appliquer les nouvelles règles : plus de frontières, plus de Codes du Travail, remises en cause des droits acquis des travailleurs, mise en place de la pensée unique via l’anglais pour tous, libre circulation des biens et des personnes dans un libre échangisme mondial le plus libéral possible, etc.

    Ils sont devenus les adeptes de la liberté selon les critères anglo-américains, c’est-à-dire la liberté du renard d’aller libre égorger les poules dans le poulailler, et non les adeptes de la liberté selon les critères humanistes et républicains français qui font rimer ce mot magnifique avec « Égalité » et « Fraternité ».

    Bref, les politiciens qui nous gouvernent depuis des décennies et qui n’arrêtent pas de se gargariser des mots de "République", de "Front républicain", de "valeurs républicaines", n’ont en fait rien à faire de la République puisqu’ils ont pour modèle le libéralisme anglo-américain et qu’ils piétinent aux pieds, sans vergogne et sans regret, la langue même de la République : le français.

    En conséquence de quoi, il est temps pour le peuple de se révolter contre cette dictature qui ne dit pas son nom, et la première chose à faire pour la combattre, c’est de refuser la politique actuellement menée qui consiste à mettre de l’anglais en tout lieu et en tout domaine. Ainsi, partout où il y a de l’anglais, exigeons qu’il y ait aussi, à égalité, d’autres langues étrangères, sinon, accusons les angliciseurs de faire de la discrimination par rapport aux autres langues du monde.

    Soyons des Indignés linguistiques, comme l’a dit le Président Abdou Diouf, en refusant catégoriquement de nous soumettre au diktat de la langue unique, véritable cheval de Troie d’un système économique et social qui n’est pas le nôtre.







    CARREFOUR, groupe français dans la grande distribution,

    donne des noms anglais à ses produits :

    First line, Blue Sky, Top Bike, Green Cut, Bootstore, Ooshop, Home, Ink Set, Powder Flash, Carrefour Discount,

    Tex Fashion Express, Tex Baby, Energy Drink, N°1 Apple Nectar’s, Pomelos Drink,

    Ananas Juice, N°1 Home Clean, Carrefour Light, etc.



    POURQUOI cette orgie de mots anglais ?

    Serions-nous sous protectorat anglo-américain ?







    Carrefour-au-volantAu Québec, pays où la défense de la langue française est synonyme de devoir civique et de combat pour la liberté, l’expression « au volant » est employée couramment en lieu et place du terme anglais "drive".

    Pourquoi Carrefour n’emploierait-il donc pas cette dénomination ? Certes, tous les concurrents de Carrefour en France, ont adopté le mot anglais, mais justement, ne serait-ce pas une bonne façon de se démarquer d’eux en affichant fièrement une dénomination qui respecte le caractère francophone du pays ? Fort d’avoir adopté l’expression « Carrefour-au-volant », le groupe Carrefour pourrait même ensuite, par le biais d’une communication adaptée, se vanter de respecter ses clients en respectant leur langue, se prévaloir d’avoir un quart d’heure d’avance en matière de protection d’environnement linguistique, se targuer de participer au maintien de l’exception culturelle française, se flatter d’avoir de l’originalité et du caractère, tandis que par facilité ou par paresse lexicale, ses concurrents se contentent de suivre le courant de l’anglicisation, etc.



    Extrait d’une question des délégués CGT du personnel posée en juillet 2013 :

    Suite au message d’alerte-incendie de notre magasin donné en anglais en plus du français, suite au DIF (Droit Individuel à la Formation) qui, chez Carrefour, ne donne, en ce qui concerne les langues étrangères, que l’accès à des cours d’anglais, la CGT de ce magasin a fait une enquête auprès du personnel et auprès de nos clients pour savoir comment ils ressentaient ce favoritisme à l’égard de la langue anglaise.

    La richesse linguistique de notre personnel et de nos clients dont beaucoup sont issus de diverses cultures et de divers pays du monde, mais majoritairement pour notre magasin, d’Espagne, d’Italie, du Portugal et du Maghreb, a fait que l’on nous a répondu, à une très grande majorité, que cette prédominance de l’anglais n’était pas normale.

    La CGT a donc conclu que le favoritisme pro-anglais qu’affichait Carrefour, représentait une réelle discrimination à l’égard des langues étrangères parlées par notre personnel et par nos clients, elle envisage donc, si ce favoritisme pro-anglais devait se maintenir, d’attaquer Carrefour en justice pour discrimination.



    Pour la petite histoire :

    dans les années 60 régnait une discrimination raciale aux États-Unis d’Amérique : les Noirs y étaient partout remisés au rang de sous-hommes. Le plus surprenant, c’est que lorsque l’on interrogeait les Noirs sur leur perception de ce phénomène, ils répondaient en majorité qu’ils pensaient eux aussi que les Blancs incarnaient une race supérieure ! Les Blancs avaient intimement persuadé les Noirs de leur infériorité intrinsèque !

    Aujourd’hui, sur le même modèle, les Anglo-Américains nous ont intimement persuadés que leur langue était supérieure, et, tout comme les Noirs d'hier, nous en sommes aussi intimement persuadés.

    Alors, nous nous efforçons de nous élever à la cheville de la langue supérieure et nous devenons ainsi des colonisés, acteurs actifs de la discrimination linguistique que nous subissons.





    Je, soussigné(e) ………….. ……...…………., demeurant à ...……………………........................................................, au ………………………………...............................................................................................................................................,

    demande à M. Georges Plassat, Président-directeur général du groupe Carrefour, de faire le nécessaire pour que le caractère anglicisant de Carrefour cesse, afin de ne plus polluer l’environnement francophone de notre pays.

    Je demande, entre autres choses pour cela, que les produits Carrefour soient nommés en français, que les noms "drive", "market", "city", "property", etc. soient changés par des appellations respectueuses de notre langue, que la musique d’ambiance des magasins ne soient pas majoritairement en anglais, que les annonces de sécurité qui y sont données, si elles sont traduites en anglais, le soient également dans, au moins, une autre langue étrangère, que les slogans publicitaires ne soient pas en anglais comme le fameux et humiliant "Monday, happy day", etc.

    Je demande aussi qu’une commission de terminologie soit créée à Carrefour, afin d’éviter l’emploi abusif et systématique de termes anglais chaque fois qu’apparaît un nouveau concept (le "Cross marchandising", le "remodeling", la "Supply Chain", le "e-learning", le "self scanning", par exemple).

    En me permettant de rappeler que la langue du commerce, c’est celle du client et pas forcément en priorité et systématiquement celle de Mickey, et dans l’attente de voir mon enseigne préférée se francophoniser, je vous prie d’agréer l’expression de mes salutations distinguées.

    Signature :













    Pour imprimer ce tract, cliquez ici

    http://www.francophonie-avenir.com/Index_CGT_Tract-Carrefour_a_imprimer.htm

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  • vive les belges !

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