• Aujourd’hui (ndlr : le 27 avril 2014), Jean-Paul II a été canonisé, ou sanctifié. Durant la procédure de son ascension vers la sanctification catholique, de nombreuses voix se sont élevées pour exprimer leur désaccord. Et parmi celles-ci, de nombreuses voix s’opposent à la sanctification du pape polonais pour son traitement à Óscar Arnulfo Romero, archevêque de San Salvador, et pour son désintérêt face aux mauvaises nouvelles que ce dernier a tenté de porter à sa connaissance au sujet de son pays dans les années 1970.

    Romero a voulu porter ces informations en personne au pape Jean Paul, croyant que ce dernier n’était tout simplement pas au courant. Jean-Paul ne l’a pourtant pas reçu, et quand le Salvadorien a tenté de forcer une rencontre, le pontife s’est simplement refusé de l’écouter. Ses motivations étaient politiques : Jean-Paul II était intéressé par la lutte contre le communisme mondial, et voulait renforcer les positions conservatrices au sein de l’Église, et un évêque comme Romero, engagé contre la souffrance des pauvres de son pays, était plus que dérangeant.

    Voici donc la chronique de cette brève rencontre entre les deux hommes, dont la conception du christianisme était diamétralement opposée. Nous prenons le récit du blog Historias del Lado B, qui l’a publié en 2013. Peu de temps après les faits relatés, Romero allait être abattu par les balles des assassins militaires envoyés par ses ennemis, qui étaient les ennemis du peuple salvadorien, et étaient alors à la tête du gouvernement du pays. Romero, martyr de l’Église et de l’Amérique latine, est également en phase de canonisation, bien que sa canonisation ait rencontré plus d’obstacles : elle fut arrêtée sous Jean-Paul II et son successeur, Benoit XVI, et ce n’est que récemment qu’elle a été « débloquée » par François Ier.

    En 1979, Oscar Arnulfo Romro, archevêque du Salvador, a cru qu’il trouverait un interlocuteur de poids afin de changer les choses dans son pays et de faire cesser les événements sanglants qui s’y produisaient. Son voyage à Rome durant le printemps européen le faisait rêver, et alors qu’il s’approchait de sa destination, il imaginait que la dictature salvadorienne allait rapidement toucher à sa fin devant tant d’insistance et tant de prédication de sa part. Peut-être qu’en étant là, à Rome, en face du Pape, ses tentatives de montrer les atrocités de la dictature de son pays se verraient renforcées et qu’il toucherait au but.

    Il avait sollicité des dizaines d’entrevues avec le pape Jean-Paul II. Il avait prié pour être reçu et avait toujours obtenu des réponses négatives, pour plusieurs raisons différentes. Sa Sainteté n’avait pas assez de temps pour recevoir en audience privée ce Salvadorien révolutionnaire et justicier venu des confins du monde.

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    Mais il n’était pas si facile de faire plier la volonté d’Oscar Arnulfo Romero, et puisque les choses étaient ainsi, il a décidé d’attendre le pape Jean-Paul II dans les environs du Vatican, place Saint-Pierre précisément, au milieu des fidèles, parmi les fidèles… comme le faisait tout un chacun, chaque jour de sa vie. Finalement, la « rencontre » se produisit sur l’esplanade romaine.

    Romero prit quelques secondes au Pape pour lui demander non seulement sa bénédiction, mais aussi pour lui remettre de très épais dossiers sur les agissements de la dictature salvadorienne et les massacres qui étaient commis quotidiennement. Les atrocités du général Carlos Humberto Romero Mena, à la tête du gouvernement au Salvador, étaient bien entendu soutenues sans retenu par les États-Unis et les autres puissances (Vatican inclus) dans leur lutte infatigable contre la gauche et le communisme dans toute l’Amérique latine. Le Plan Cóndor étendait ses ailes de « liberté étrange et si particulière » pour réduire définitivement au silence des gens comme Oscar Arnulfo Romero…

    Durant sa rencontre fugace avec le Pape, place Saint-Pierre, Romero reçut une très sainte claque de la part de Jean-Paul II : « Ne m’apporte pas des dossiers aussi épais. Je n’ai pas le temps de lire autant de choses… », lui lança impunément le Pape.

    Pendant les courtes minutes dont disposait Romero face au Pape, il dut être très précis et concret : « Des milliers de Salvadoriens sont torturés et assassinés par le pouvoir militaire », lui annonça Romero en toute hâte.

    Loin d’obtenir une réponse favorable, loin de sentir le soutien inconditionnel de la part de la plus haute autorité de l’Église, Romero reçut un coup de poignard papal (non) « tranquillisant ».

    « N’exagérez pas, monsieur l’archevêque. Vous devez vous entendre avec le gouvernement ! Un bon chrétien ne crée pas de problèmes aux autorités… L’Église aime la paix et l’harmonie », furent les paroles lapidaires du Pape alors qu’il lui serrait la main sans montrer sur son visage ce sourire si charismatique et paternel, pourtant si habituel chez lui…

    Le pape Jean-Paul II poursuivit sa promenade place Saint-Pierre, puis ses voyages le menèrent dans tant de pays pour divulguer son « message fraternel plein d’amour », mais Romero retourna humblement à la ville de San Salvador pour poursuivre ses « homélies dérangeantes » contre la dictature militaire de son pays. Dix mois après sa rencontre « politiquement incorrecte » avec le Pape, l’histoire de ce sacerdoce des pauvres et des sans-défense allait changer radicalement.

    Le 23 mars 1980, dans une de ses mémorables homélies solidaires avec les victimes de la répression, il lança un message clair à ceux qui voudraient bien l’écouter. Romero déclara :

    Je voudrais m’adresser tout spécialement aux hommes de l’armée. Et spécifiquement aux bases de la Garde nationale, de la police, des cartels… Mes frères, nous faisons partie du même peuple. Vous tuez vos propres frères paysans. Et devant l’ordre de tuer qu’un homme donne, la Loi de Dieu doit prévaloir, et elle dit : « Tu ne tueras point ». Aucun soldat n’est obligé d’obéir à un ordre qui va à l’encontre de la Loi de Dieu. Personne ne doit obéir à une loi immorale. Et il est temps que vous récupériez votre conscience, et que vous lui obéissiez, plutôt que d’obéir à la Loi du Péché. L’Église, défenderesse des droits de Dieu, de la Loi de Dieu, de la dignité humaine et de la personne, ne peut pas rester muette devant tant d’abomination. Nous voulons que le gouvernement prenne au sérieux le fait que les réformes ne servent à rien si elles sont tâchées de tant de sang. Au nom de Dieu et au nom de ce peuple qui souffre, dont les lamentations montent jusqu’au Ciel chaque jour plus tumultueux que le précédent, je vous en supplie, je vous le demande, je vous l’ordonne au nom de Dieu : cessez la répression !

    Nuns Surrounding Archbishop Oscar Romero

    Óscar Romero, assassiné par un tireur d’élite d’une balle en plein cœur

    Le jour suivant, alors que Romero célébrait la messe dans la chapelle de l’hôpital de la Divine Providence, dans la colonie Miramonte de San Salvador, un tireur d’élite effectua un tir précis dans le cœur du religieux, rompant le fil de sa vie et réduisant au silence les voix de milliers de citoyens salvadoriens sans-défense qui voyaient en Oscar Arnulfo Romero une véritable opposition pacifique à la violence irrationnelle du gouvernement militaire.

    Le 12 mai 1994, l’archidiocèse de San Salvador envoya au Vatican une sollicitation afin de débuter la procédure de canonisation (sanctification). La procédure au Saint Siège se poursuivit jusqu’en 1995, la lettre fut alors remise à la Congrégation pour la Cause des Saints. Après une « analyse poussée » en l’an 2000, la cause fut dérivée vers la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (lire : L’Inquisition actuelle) alors dirigée par le cardinal allemand Joseph Ratzinger (à partir de 2005, le Pape Benoît XVI). Ratzinger, un théologien très avisé et compétant, étudia les homélies et les discours de Romero, après quoi, en 2005, Monseigneur Vicenzo Paglia (postulateur de la cause de canonisation) lut publiquement l’analyse « consensuelle » menée à terme au Vatican après tant d’année… « Romero n’était pas un évêque révolutionnaire, mais bien un homme de l’Église, de l’Évangile, et des pauvres »… (Sans commentaire : de 1994 à 2005 pour trouver cela). La procédure de canonisation suit toujours son cours, sans grande nouveauté ni justice en vue.

    Le pape Jean-Paul II mourut le 2 avril 2005, et en l’espace d’un soupir, sa béatification a commencé le 13 mai de la même année. Joseph Ratzinger, alors devenu pape sous le nom de Benoît XVI, concéda l’autorisation d’« ignorer » les cinq années d’attente nécessaires pour commencer la procédure de béatification, et le 2 avril 2007 (exactement 2 ans après sa mort), Jean-Paul II fut finalement béatifié. Aujourd’hui (ndlr : 27 avril 2014), finalement, il a été élevé aux Cieux.

    À bon entendeur, peu de palabres suffisent.

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  • (à moins que la France ne quitte au plus vite l'Union "Européenne")

    LE PORTUGAL

    A l'instar des autres nations victimes de l'euro-diactature, le Portugal est un pays en proie à une destruction massive.

    Un fait accentué par le biais d'une population entretenue davantage dans l'ignorance, la manipulation et l'endoctrinement, que les autres. Ceci est essentiallement dû au fait que le Portugal n'a connu que 12 petites années de frêle démocratie, entre la dictature salazariste et la dictature eurocrate. Trop peu de temps pour qu'une population devienne adulte et puiisse mentalement s'armer contre l'endoctrinement mental d'un degré inoui, perpétré par tous (sans exception) les médias complices.

    Le niveau d'endoctrinement mental par le biais des médias est ahurissant, dépassant la caricature. On pourrait penser à un gag d'une vulgarité execrable. Mais il n'en est rien. C'est ce que subissent les cerveaux d'une population maintenue dans l'ombre et manipulée à l'extrême.

    Sous l'emprise eurocrate, le Portugal est en proie à une sorte de délire fou, comme une nation en flammes dont on chercherait é cacher la lueur de l'incendie.

    Et pourtant...

    - 30 mille enfants sont recencés comme étant sous-alimentés. Les hopitaux lisboètes crient, implorent, pour que ce massacre cesse, remplis quotidiennement d'enfants sous-aliméntés qui leur parviennent en détresse

    - Des écoles de la région d'Alentejo sont obligées de se transformer en cantines de secours humanitaire le soir. Permettant ainsi à des enfants d'aller quémander une assiette de soupe, après avoir fait des queues interminable.

    - Des centaines (CENTAINES) de villages entiers sont transformés en villages fantômes. Rien ne résiste. Les écoles ont été fermées pour "non rentabilité". Les services publics ont été laminés. Les centres de santé ont été fermés. Laissant la partie de la populatoion la plus fragile et pauvre sans AUCUN recours pour pouvoir se soigner.

    ( A savoir : la santé au Portugal a toujours été organisée par le biais de centres de santé de proximité, comprenant l'ensemble des médecins necessaires. Ces centres étaient le complément idéal des hopitaux. Cependant, lorsqu'il y a quelques années, le gouvernement fantoche a commencé à en fermer une partie, il était en contrepartie allouée aux populations locales une subvention leur permettant de se rendre en transport à l'hopital de la ville la plus proche en cas de maladie.

    Désormais, une partie énorme de ces centres ont été fermés. Mais l'allocation de transport a até coupée. Alors qu'en parallèle les transports publics ont aussi été supprimés. Ce qui rend impossible pour beaucoup d'avoir recours aux moindres soins. Par ailleurs on a imposé un paiement pour le recours au service des urgences des hopitaux qui se montent en moyenne à 20 Euros, suivant les hopitaux. 20 E, pour une grande partie des portugais, c'est plus de 10% du salaire net perçu). Et sans le moindre remboursement en conrtrepartie.

    - Beaucoup d'hopitaux affirment ne plus avoir les médicaments nécessaires pour soigner convenablement les malades. L'ordre des médecins dénonce cette carence, mais en vain.

    - 75% (SOIXANTE QUINZE) des pharmacies manquent de médicaments et l'affirment clairement sur les médias. D'ailleurs les pharmacies s'écroulent les unes après les autres, comme les restaurants (22% des retaurants portugais ont diparu en 5 ans). Et de 8 à 10% sont en voie de fermer leurs portes

    Les hopitaux les plus proches se trouvent souvent à des dizaines de kilomètres. Une distance qui est hors d'atteinte d'une grande partie des protagonistes, surtout que les services publics de transport ont été fermés.

    - L'exil massif pour fuir la misère créée par l'euro-dicrature dépasse désormais celui des années salazaristes. Les fascismes se ressemblent. Seule la forme diffère.

    - Il n'y a plus aucun jeune au Portugal qui conçoit l'idée de rester au Portugal. Le mental allié à la réalité les pousse à réfuter leur propre nation, et à considérer qu'elle ne répond pas à leurs attentes. Ce qui est "cytoyennement" et humainement dramatique. Ca contre toute logique sociétale.

    - Ceux qui restent, doivent rester ou retourner chez leurs parents, afin qu'en famille on supporte mieux la misère en s'entraidant. Empêchés de fonder des couples, des familles et de faire des enfants. Ce qui, conjointement avec l'exil massif, est en train de générer le pire chaos démographique de l'histoire du Portugal.

    Et qui aura des conséquences catastrophiques pour l'avenir d'un pays qui n'en est plus un.

    - Dans la rue, on croise des gens à l'apparence normale. On ignore qu'ils ne mangent qu'un repas par jour. La fierté latine les conduit à sauvegarder les apparebnces jusqu'au bout. Jusqu'à la limite du désespoir. Jusqu'à comme beaucoup d'autres, ils finissent SDF dans les rues, chose qui même sous la dictature salazariste, a toujours été inconcevable au Portugal

    - Entre les familles expulsées de leurs maisons faute de pouvoir payer les loyers, le taux ahurissant de chômage, avec 30% des chômeurs ne percevant strictement plus aucune allocation d'aucune sorte, 49% (QUARANTE NEUF) de la population qui ne tient que grâce au complément de subventions diverses, en plus du salaire de misère (Smic à 485E bruts desquels on déduit 11% de charges salariales et la même chose en impôts); entre l'exil massif, l'industrie qui capote du fait de l'ouverture des frontières, et entre la destruction pure et simple de tous les axes centraux de la société...

    ... le Portugal est un pays en proie aux flammes eurocrates. Une fabuleuse nation qui a tout pour être cohérente et heureuse, mais qui s'éteint dans un silence assourdissant.

    Seules les larmes, elles aussi versées en silence par une population trop digne, peuvent encore contribuer à contrer mentalement cet énorme brasier engendré par la mafia eurocrate assassine.

    On parle là de terreur et de terrorisme le plus pur. D'indécence mentale et humaine. D'hérésie sociale et sociétale.

    Le 25 Avril, avec la révolution des oeillets n'a servi à rien. Car d'un fascisme national, le Portugal est allé s'enterrer dans une dictature supranationale !

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