• Voilà qui jette un nouvel éclairage sur les USA et sur l’impérialisme linguistique

    Qui se souvient d’un livre publié en 1898 (parmi d’ailleurs plusieurs autres titres de la même eau, c’est une année mémorable) par un certain Samuel Odell "The last War or the Triumph of the english tongue" (= La dernière guerre ou le triomphe de la langue anglaise) ?
    personne ?
    Et pourtant les phantasmes qui le nourrissent sont « vachement intéressants » .. et encore plus de nos jours … où ils jettent un éclairage troublant.

    Résumé du bouquin :

    Nous sommes en 2 600, les Etats-Unis comptent cent quatre-vingt-cinq Etats et forment une fédération mondiale de nations anglophones, qui se sont débarrassés depuis belle lurette des langues insignifiantes qu’étaient le français, l’allemand et l’Italien (c’est déjà ce qui se passe chez nous dans le fameux « enseignement des (sic) langues vivantes à l’Ecole Primaire »  !). « Au commencement de l’histoire, il existait plusieurs races » explique le professeur du livre dans son cours de 2 600, « mais maintenant les chinois, les malais et les noirs se sont mis à genoux devant leurs frères blancs (il aurait pu ajouter les irakiens ! ). Ils ont disparus en tant que peuple et nous les avons laissés vivre par pitié. Certains conquérants se sont laissé abaisser à un rang inférieur en se mêlant aux vaincus. (ça ne vous rappelle rien ? vous souvenez-vous des thèses de Hitler à ce sujet ?) Mais pas les peuples anglophones ! Ils n’ont pas composé avec le MAL ; ils l’ont anéanti. » …

    Bref il ne reste que la Russie comme axe du Mal et l’opposition à la Russie a cimenté les liens entre les pays occidentaux (c.à d. anglophones, souvenons-nous) Quand ces derniers ont commencés à approcher la « perfection humaine », l’abime entre le Bien et le Mal est devenu tellement béant que la guerre s’est imposée. Une guerre qui devait se terminer par l’anéantissement des forces du Mal. Les millle cinq cent engins spaciaux des Alliés étaient équipés de bombes d’une puissance de destruction extraordinaire et d’une sorte de napalm (déjà !) -« un feu qui ne peut être éteint »

    Neuf millions de cadavres plus tard la victoire est acquise, et commence l’occupation, qui a appris à l’Europe de l’Est et a l’Extrème-Orient ce que voulaient dire exactement les mots « liberté » et « civilisation ». D’abords on a interdit les langues nationales et on a introduit l’anglais sur tout le territoire. On a parqué les indigènes dans des réserves, et le plus gros des terres ont été cédés aux immigrants du « monde civilisé ». Enfin en 2 600 après 35 ans de ce régime on a pu créer les Etats-Unis du Monde.

     

    (Ces faits, et bien d'autres vous les trouverez dans le livre capital de Sven Lindqvist : « Maintenant tu es mort – Le siècle des bombes »)

     

    PS: un autre livre de scence-fiction typique de cette époque et de ce public

    http://www.dailymotion.com/video/xeep8n_interview-de-chavez-sur-la-bbc-2-2_news?start=150(d'ailleurs on voit bien la froideur méprisante du gars de la BBC) (1) oui, en 1852 un journaliste US avait dénoncé comme trait typique d'infériorité raciale chez les latino-américains leur "sentimentalisme politique" !

    En 1852, le quotidien El Delta de La Nouvelle Orleans expliquait : « Leur langue (celle des Cubains) sera appelée à disparaître la première : la langue latine bâtarde de leur nation ne résistera que peu de temps à la concurrence de l’anglais robuste et vigoureux… Leur sentimentalisme politique et leurs tendances anarchiques lui emboîteront le pas et, petit à petit, l’absorption sera complète, car il est inévitable que s’impose la domination de l’esprit américain sur une race inférieure. »

    (tout l'article est hautement intéressant : http://viktor.dedaj.perso.neu * ouais ! ... en tous cas, VIVE LE SENTIMENTALISME POLITIQUE !trong>
     
    « c'est tout de même pas normalTout ça ressort de la lutte des classes, toutes ces dérives sont la concrétisation et les conséquence des comportements induits par le capitalisme, »
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  • Commentaires

    1
    Jeudi 20 Novembre 2008 à 12:00
    Tiens encore un bouquin qui parle de la Russie comme adversaire. Et celui-là était avant la guerre froide.Il semble que c'est un thème récurrent, en tout cas ce n'est pas la première fois que je lis ça, et l'actualité ne dément pas cette idée. Je me demande bien pourquoi.
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