• "Si l'UPR parvient au pouvoir rapidement, nous abrogerons la loi Fioarso dans les plus brefs délais, relancerons la Francophonie culturelle mais aussi politique et nous demanderons des comptes à ceu

    Comme le savent nos adhérents et sympathisants, j'avais demandé audience à plusieurs hautes personnalités, par des courriers datés du 2 mai 2013, dans le double but :
    de venir leur remettre en personne la liste des signataires de notre pétition contre l'article 2 de la loi Fioraso ouvrant la possibilité d'enseignements obligatoirement, entièrement et exclusivement en américain dans les établissements français d'enseignement supérieur,
    et de leur exposer un par un et précisément nos arguments, qui ont été à l'origine du succès de cette pétition.
    Précision : notre pétition est toujours en ligne ici : http://www.petitions24.net/contre_la_loi_esr_fioraso_parce_que_pour_la_langue_francaise.
    Je rappelle que cette pétition a rassemblé plus de 11 470 signataires, ce qui est un nombre sans précédent pour un sujet de cette nature et pour une pétition n'ayant fait l'objet d'à peu près aucune couverture médiatique.

    En outre, cette pétition a eu un retentissement allant très au-delà de la France puisque nos 11 470 signataires résident dans les 74 États ou Territoires autonomes suivants : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bénin, Brésil, Bulgarie, Canada, Cambodge, Chili, Chine, Colombie, Congo, Corée du sud, Danemark, Djibouti, Espagne, Équateur, États-Unis, Finlande, France, Ghana, Grèce, Guatemala, Haïti, Hong Kong, Hongrie, Ile Maurice, Inde, Iran, Irlande, Israël, Italie, Japon, Kenya, Koweït, Luxembourg, Liban, Grèce, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mexique, Monaco, Mozambique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Porto Rico, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Saint-Domingue, Sénégal, Singapour, Sri Lanka, Suède, Suisse, Syrie, Taïwan, Thaïlande, Tunisie, Venezuela et Vietnam.

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    Pour être précis, j'avais demandé les audiences auprès de 7 personnalités, le 2 mai, c'est-à-dire avant la discussion et le vote de la loi au Parlement. La pétition comptait à l'époque environ 10 000 signataires.
    J'indique ci-après les suites qu'elles ont obtenues en ce 2 juillet, soit deux mois après la sollicitation et alors que la loi a été votée par le Parlement.

    Je précise que François-Xavier Grison a systématiquement appelé puis rappelé plusieurs fois les secrétariats des personnalités qui n'avaient pas répondu, notamment afin d'attirer leur attention sur le succès de la pétition. En d'autres termes, les personnalités sollicitées qui n'ont envoyé aucune réponse malgré ces relances ont fait sciemment le choix de mépriser les quelque 11 470 signataires de notre pétition.


    En guise de première conclusion, nous constatons donc que seules 3 des 7 hautes personnalités ont daigné répondre à ma demande d'audience : le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le Secrétaire Général de la Francophonie Abdou Diouf et le Secrétaire perpétuel de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres Michel Zink.

    Les 4 autres ont considéré qu'une pétition de plus de 11 470 signataires ne méritait pas même un accusé de réception.

    Parmi elles, je tiens à souligner que Mme Fioraso, la ministre en charge et donc la première concernée, a refusé de même simplement nous répondre.

    Si l'on met de côté le petit mot manuscrit bienveillant reçu du Secrétaire perpétuel de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, j'ai donc reçu deux lettres de réponse à ma demande d'audience :
    celle de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre,
    et celle d'Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal et actuel Secrétaire Général de la Francophonie.
    Je présente les scans de ces deux courriers ci-après, assortis de mes commentaires.

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    LA RÉPONSE MÉPRISANTE DU PREMIER MINISTRE FRANÇAIS
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    Le Premier ministre a répondu à ma demande d'audience du 2 mai par une lettre datée et postée du 28 mai 2013, soit près de 4 semaines après mon envoi.


    Voici la transcription de ce courrier :
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    Monsieur le Président,

    Vous avez fait part au Premier ministre de votre souhait de le rencontrer afin de lui remettre une pétition contre le projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche.

    Monsieur Jean-Marc AYRAULT a pris connaissance de votre démarche.

    Toutefois, les contraintes d'un emploi du temps très chargé ne lui permettront pas de vous recevoir.

    Il vous est néanmoins possible d'adresser la pétition par courrier directement afin qu'il puisse en prendre connaissance.

    Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

    Pour le Premier ministre,

    Pour le chef de cabinet,

    p/o le chef-adjoint de cabinet
    Emmanuel Grégoire

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    Commentaires: une réponse du Premier ministre méprisante dans le fond comme dans la forme

    Sous des dehors de politesse formelle, ce courrier reçu des services du Premier ministre est en réalité très méprisant, aussi bien dans le fond que dans la forme :

    dans le fond : alors que ma demande d'audience abordait le fond du sujet, en exposant les motifs de notre démarche et les raisons de notre inquiétude, la réponse du Premier ministre est complètement stéréotypée et pourrait être faite à n'importe quel solliciteur sur n'importe quel sujet.
    Compte tenu du succès remporté par notre pétition, on aurait pu s'attendre légitimement à ce que le Premier ministre, s'il n'avait pas le temps de me recevoir en personne, demande au moins à son directeur de cabinet, ou à son directeur adjoint, de me recevoir. S'il ne voulait pas donner le moindre relief à ma demande, il lui restait aussi la possibilité de demander à son conseiller technique en charge du dossier de me recevoir.

    Même si cet entretien n'avait duré qu'un quart d'heure et s'était limité à simplement me laisser m'exprimer, au moins un geste d'attention nous aurait été adressé, non seulement à moi-même mais surtout aux plus de 10 000 signataires que comptait la pétition à cette date.

    Force est de constater que ce geste n'a pas été jugé utile.

    Il y a même encore pire : non seulement toute audience m'a été refusée, mais la réponse elle-même est extrêmement désinvolte. Le fond passe purement et simplement à la trappe. Dans un gouvernement normal, un Premier ministre confronté à une telle demande d'audience, appuyée sur un nombre aussi significatif de pétitionnaires, aurait dû avoir à cœur de faire une réponse aimable et rassurante.

    Même s'il avait été résolu à ne pas dévier d'un centimètre sur la loi Fioraso, et même s'il avait refusé de me recevoir, M. Ayrault aurait ainsi dû demander à son cabinet de lui préparer une réponse lénifiante, indiquant par exemple qu'il souhaitait tout comme nous préserver le rayonnement de la langue française, qu'il partageait nos inquiétudes, qu'il veillerait personnellement à ce que cette loi ne donne pas lieu à des dérapages, etc.

    Il se serait agi, bien entendu, de promesses fallacieuses, mais le Premier ministre aurait au moins sauvé les apparences, en feignant de partager nos préoccupations et en nous indiquant qu'elles étaient infondées.

    Mais non ! La réponse de M. Ayrault n'essaie même pas de nous rassurer. En dehors des formules de politesse de début et de fin, sa réponse tient en... 4 petites phrases. Et leur contenu désinvolte donne à penser qu'il se contrefiche éperdument de l'avenir de la langue française. Le texte de sa réponse est d'une rare insolence puisqu'il revient à nous dire, en substance : « Signez autant de pétitions que vous voulez, je m'en tape ! ».

    dans la forme : le courrier du Premier ministre revêt en outre une forme pitoyable et offensante.
    D'une part, le style en est pitoyable puisque, à une phrase d'intervalle, ce courrier nous indique que « Monsieur Jean-Marc AYRAULT a pris connaissance de votre démarche » puis qu'il nous « est néanmoins possible d'adresser la pétition par courrier directement afin qu'il puisse en prendre connaissance. » Passons...

    D'autre part, la qualité du signataire en est offensante. Car :
    le Premier ministre n'a pas signé lui-même ; si l'on peut admettre qu'il n'a pas le temps de recevoir le porte-parole de 10 000 pétitionnaires, il est en revanche difficile d'avaler qu'il n'ait pas eu les 15 secondes nécessaires pour signer un courrier en réponse. C'est donc la première confirmation que le Premier ministre - bien qu'ayant, paraît-il, « pris connaissance de notre démarche » n'a, à l'évidence, pas voulu répondre lui-même et qu'il n'a que mépris pour les 10 000 pétitionnaires.
    le directeur de cabinet n'a pas signé non plus. Pourtant, c'est à lui qu'incombe normalement la signature du courrier du Premier ministre lorsque ce dernier est simplement empêché et qu'il attache une importance politique au dossier en cause. C'est la deuxième confirmation que le Premier ministre n'a, à l'évidence, que mépris pour les 10 000 pétitionnaires.
    encore plus fort, le directeur adjoint de cabinet n'a pas signé non plus. Pourtant, c'est à lui qu'incombe normalement la signature du courrier du Premier ministre lorsque ni ce dernier ni le directeur de cabinet sont disponibles. C'est la troisième confirmation que le Premier ministre n'a, à l'évidence, que mépris pour les 10 000 pétitionnaires.
    toujours plus fort, le conseiller technique en charge du dossier n'a pas signé non plus. Pourtant, c'est à lui qu'aurait pu incomber normalement la signature du courrier puisque c'est le dernier échelon à avoir une signification politique. C'est la quatrième confirmation que le Premier ministre n'a, à l'évidence, que mépris pour les 10 000 pétitionnaires.
    encore et toujours plus fort, le chef de cabinet n'a pas signé non plus. Pourtant, c'est à lui qu'incombe normalement la signature du courrier lorsqu'il s'agit de répondre à des sollicitations banales (comme par exemple répondre à une demande de logement social, ou d'attribution d'une allocation, etc.). Il n'y a plus de réelle signification politique à ce stade mais cela a été jugé encore trop par le cabinet de Matignon ! C'est la cinquième confirmation que le Premier ministre n'a, à l'évidence, que mépris pour les 10 000 pétitionnaires.

    En définitive, ce courrier a été signé par M. Emmanuel Grégoire, chef-adjoint de cabinet.

    Pour tout connaisseur de l'administration, il s'agit d'un affront. Car le chef-adjoint de cabinet est le membre le moins important d'un cabinet ministériel ; son rôle est un rôle subalterne d'organisation (par exemple de gérer les congés des chauffeurs, huissiers et secrétaires) et éventuellement de répondre à des courriers d'hurluberlus.

    En faisant signer cette réponse méprisante sur le fond et désinvolte dans la forme par son chef-adjoint de cabinet, le Premier ministre s'est montré le plus offensant possible à l'endroit de ma demande d'audience et des 10 000 pétitionnaires de notre pétition à l'époque (plus de 11 740 aujourd'hui).

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    LA RÉPONSE INQUIÈTE ET AMICALE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FRANCOPHONIE
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    « La France et les Français doivent continuer de porter cette ambition pour leur langue partagée par plus de 220 millions de locuteurs à travers les cinq continents. C'est non seulement une fierté, mais aussi une responsabilité dont nous tous mesurons les exigences. »

    M. Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, a répondu à ma demande d'audience du 2 mai par une lettre datée du 16 mai mais postée le 23 mai 2013 (donc avant la réponse du Premier ministre français).


    Voici la transcription de ce courrier :
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    Monsieur le Président,

    J’ai bien pris connaissance avec intérêt de votre lettre et votre document relatif aux propositions de modifications à la loi française sur l'enseignement supérieur et la recherche.

    Je saisis cette occasion pour vous informer qu'il y a quelques semaines, j'ai pris l'initiative d'écrire à Son Excellence Monsieur Jean-Marc Ayrault, Premier ministre français, pour lui faire part de mes inquiétudes à cet égard. Je vous prie de bien vouloir trouver, ci-joint, une copie de cette lettre.

    Sachez que la Francophonie suit l'évolution de ce dossier avec beaucoup d'attention et qu'elle se réjouit de ce que plusieurs voix se soient élevées pour faire valoir les risques soulevés par ce projet de loi et réclamer des amendements.

    En vous remerciant pour votre vigilance et votre engagement pour notre langue commune, je vous prie d'agréer, Monsieur le président, les assurances de ma haute considération.

    Abdou Diouf

    Voici la transcription de la lettre écrite au Premier ministre par Abdou Diouf et dont une copie était jointe en annexe à la réponse qu'Abdou Diouf m'a faite :
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    Monsieur le Premier ministre,

    Votre gouvernement a proposé récemment des modifications à la loi relative à l'enseignement supérieur et à la recherche. J'en ai pris connaissance et je salue les objectifs que vous poursuivez par ce changement législatif qui vise notamment à favoriser le décloisonnement des institutions et la mobilité des étudiants ainsi qu'à donner un nouvel élan à la recherche.

    Je me permets néanmoins de vous faire part de quelques inquiétudes que soulèvent les nouvelles exceptions que ce projet de loi veut introduire à la règle faisant du français la langue de l'enseignement supérieur et de la recherche. Plusieurs observateurs avisés estiment que, telles qu'actuellement libellées, ces deux nouvelles exceptions en faveur des langues étrangères menacent ce principe général et ouvre la porte à des interprétations qui pourraient porter atteinte au statut de la langue française dans l'enseignement universitaire.

    Comme vous le savez, les enjeux de l'internationalisation soumettent déjà les universités, les responsables, les enseignants, et les chercheurs à de très fortes pressions en faveur du monolinguisme anglais.

    En conformité avec le discours fort et les messages mobilisateurs portés par le Président de la République française, Son Excellence Monsieur François Hollande, au sommet de la Francophonie à Kinshasa, relatif au rôle et à l'exemplarité de la France, eu égard à la langue française et à la francophonie, j'encourage votre gouvernement à ne prendre aucune mesure qui puisse affaiblir le français en tant que langue du savoir, de l'expertise et du transfert de technologie.

    La France et les Français doivent continuer de porter cette ambition pour leur langue partagée par plus de 220 millions de locuteurs à travers les cinq continents. C'est non seulement une fierté, mais aussi une responsabilité dont nous tous mesurons les exigences.

    L'Organisation Internationale de la Francophonie comme les opérateurs des sommets, tous interpellés par la place et le rayonnement du français, se tiennent à votre disposition pour contribuer à renforcer le dialogue fructueux engagé à la faveur du sommet de Kinshasa autour des grands enjeux de la langue que nous avons en partage.

    Je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier ministre, les assurances de ma très haute considération.

    Abdou Diouf


    À noter : M. Abdou Diouf ne précise pas - dans le courrier qu'il m'a adressé - si le Premier ministre français a répondu à cette lettre….


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    Commentaires: une réponse du Secrétaire général de la Francophonie soignée, circonstanciée, inquiète et amicale, dans le fond comme dans la forme

    Il est difficile de recevoir une réponse plus diamétralement opposée - dans la forme comme dans le fond - à celle du Premier ministre français que celle que m'a fait l'honneur de m'adresser M. Abdou Diouf.

    Dans le fond, le courrier du Secrétaire général de la Francophonie est :
    particulièrement circonstancié. Si l'on y ajoute - chose rare s'il en est - la copie de la lettre transmise au Premier ministre, M. Diouf m'a répondu par un texte de 14 phrases très argumentées, dont certaines longues comme des paragraphes, alors que M. Ayrault m'a répondu par 4 petites phrases sèches comme des coups de trique.
    inquiet et conscient de la nocivité du projet Fioraso. Le Secrétaire général de la Francophonie n'y va pas par quatre chemins pour confirmer qu'il partage parfaitement notre point de vue. Alors que le Premier ministre français ne disait pas un mot sur le fond, M. Diouf nous fait part de ses « inquiétudes » et précise que « la Francophonie suit l'évolution de ce dossier avec beaucoup d'attention et se réjouit de ce que plusieurs voix se soient élevées pour faire valoir les risques soulevés par ce projet de loi et réclamer des amendements »
    amical et chaleureux à mon égard et, à travers moi, à l'égard de nos 11 400 pétitionnaires. Alors que la lettre du chef adjoint de cabinet de Matignon m'indiquait avec une hauteur narquoise que « Monsieur Jean-Marc AYRAULT a pris connaissance de votre démarche » - sans plus de commentaires -, M. Diouf indique quant à lui qu'il a « bien pris connaissance avec intérêt » de ma lettre et me « remercie pour votre vigilance et votre engagement pour notre langue commune. »

    Dans la forme, le courrier du Secrétaire général de la Francophonie est :

    particulièrement soigné : le style en est bien plus choisi que dans la lettre du Premier ministre français
    très délicat et attentionné : à la différence de la lettre du Premier ministre, cette lettre a été signée personnellement par M. Abdou Diouf.

    Bien qu'ancien Président de la République du Sénégal et actuellement le plus haut fonctionnaire de l'Organisation Internationale de la Francophonie - qui regroupe quand même 57 États membres de plein exercice et 20 États observateurs -, M. Abdou Diouf a jugé de son devoir de signer personnellement la réponse qu'il a faite à mon courrier du 2 mai.

    À l'extrême opposé du Premier ministre français, il s'est ainsi montré le plus chaleureux et attentif possible à l'endroit des 10 000 pétitionnaires de notre pétition à l'époque (plus de 11 740 aujourd'hui).

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    CONCLUSION : LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS COUPABLE DE HAUTE TRAHISON
    À L'ÉGARD DE LA LANGUE FRANÇAISE ET DES ÉTATS DE LA FRANCOPHONIE
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    J'ai cru utile de porter ces deux documents à la connaissance du public - et en particulier à la connaissance de tous ceux qui ont signé notre pétition contre la loi Fioraso - car leur lecture est accablante :
    Comme tout un chacun peut le constater, le Premier ministre français méprise ouvertement et ma demande d'audience, et les 11 470 pétitionnaires, et la défense de la langue française, et le respect de l'article 2 de notre Constitution qui dispose que le français est la langue de la République.
    Comme tout un chacun peut également le constater, c'est un Africain, ancien chef d'État du Sénégal, qui se voit contraint d'écrire au chef du gouvernement français pour le supplier de... défendre la langue française !

    La phrase la plus émouvante écrite par M. Abdou Diouf dans le courrier qu'il m'a fait parvenir est certainement cette exhortation qu'il a écrite à M. Jean-Marc Ayrault : « La France et les Français doivent continuer de porter cette ambition pour leur langue partagée par plus de 220 millions de locuteurs à travers les cinq continents. C'est non seulement une fierté, mais aussi une responsabilité dont nous tous mesurons les exigences. »

    La comparaison entre l'attitude des deux hommes est sans appel. La noblesse, le courage, le respect de soi et des autres, l'amour de la France et de la langue française sont du côté de l'ancien chef d'État africain. La couardise, la servilité, la haine de la France, des autres et de soi-même, sont du côté de l'actuel Premier ministre français.

    Là comme sur tant d'autre sujets, le gouvernement européiste français est coupable de haute trahison. Dans ce cas, il s'agit d'une haute trahison de la langue française et de tous les pays de la Francophonie qui se sentent en effet trahis au plus profond de leur existence.

    Si l'UPR parvient au pouvoir rapidement, nous abrogerons la loi Fioarso dans les plus brefs délais, nous relancerons sur des bases enthousiasmantes la Francophonie culturelle mais aussi politique et nous demanderons des comptes à ceux qui ont trahi la France.

    François ASSELINEAU

    2 juillet 2013

    « voilà qui confirme que le gouvernement actuel est complètement soumis aux puissances capitalistes !Jérémie Zimmermann »
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