• ce qui est prévu pour les français

    Ce qui arrive maintenant aux grecs est ce que le grand capital mondialisé prévu pour les français pour bientôt !


    Le 26 novembre 2020, les Grecs étaient en grève dans plusieurs secteurs clés. En grève contre l’offensive du gouvernement complice des grandes entreprises, qui ne soumet aux parlementaires que des projets de loi servant les intérêts du patronat comme, par exemple, la journée de travail de 10 heures pour un salaire mensuel de 200 euros… . Nous ne pouvons plus ignorer que la Grèce est un laboratoire antisocial ultralibéral : l’UE et le gouvernement grec y testent les pires mesures, en évaluent résultats et réactions du peuple. SI ça passe, c’est ensuite appliqué dans d’autres pays de l’Union européenne… Solidaires avec le peuple grec, nous savons que leurs luttes sont aussi les nôtres.

    Des dizaines de fédérations, de centrales syndicales et de syndicats dans tout le pays ont appelé à la grève le 26 novembre. Parmi eux, les fédérations des médecins hospitaliers, des constructeurs, des travailleurs de l'industrie pharmaceutique, des centres de travail d'Athènes, du Pirée, de Patras et de dizaines d'autres villes. Les syndicats du transport maritime ont décidé d'organiser une grève nationale de 24 heures ainsi que les transports urbains d’Athènes. Tous sont en lutte contre l'offensive féroce du gouvernement et des grandes d’entreprises. Les citoyens qui se sont mobilisés dans toute la Grèce lors de la commémoration du soulèvement de l'Ecole Polytechnique du 17 novembre ont transgressé les interdictions du gouvernement.

    En effet, au lieu de prendre des mesures visant à protéger la vie et la santé de la population, le gouvernement grec, Nouvelle démocratie (ND), soumet aux députés des projets de loi dictés par la Fédération hellénique des entreprises comme par exemple :

    - journée de travail de 10 heures pour un salaire de 200 euros
    - travail non garanti et non rémunéré, à la convenance des entreprises
    - suppression du repos du dimanche
    - transfert de la sécurité sociale aux groupes privés
    - ventes aux enchères des biens publics…

    Dans un contexte de crise sanitaire, ces mesures visent à renforcer les grands groupes capitalistes et resteront en vigueur après la fin de la pandémie. Pour les faire perdurer sans heurts et tenter d’éteindre toute contestation populaire, le gouvernement ND prépare un nouveau projet de loi visant à abolir complètement les droits et libertés syndicales.

    Pour l’Union européenne (UE), la Grèce continue d’être un laboratoire. Ce qui s’applique en Grèce est appelé à s’imposer dans tous les pays membres.

    La réponse du peuple grec à son gouvernement inféodé à Bruxelles et au patronat vigoureuse et victorieuse prend doublement de l’importance. Car l’intimidation et la peur doivent changer de camp. La lutte, sous toutes ses formes, doit se généraliser sur tous les lieux de travail et dans la rue.

    Les citoyens grecs exigent :
    la réquisition immédiate des urgences, des unités de soins intensifs, de tous les lits, des centres d'analyse et des laboratoires des hôpitaux privés ainsi que de leurs médecins. La réouverture des hôpitaux fermés ces dernières années ;
    le renforcement immédiat du personnel de santé par un recrutement massif de médecins dans toutes les spécialités, et d'infirmiers. La titularisation de l'ensemble du personnel contractuel et auxiliaire du secteur de la santé ;
    le recrutement de personnel dans les transports publics et l’augmentation des fréquences de trajets ;
    le versement d’une allocation ‘’exceptionnelle’’ pour tous les chômeurs, sans conditions ;
    la gratuité de l'électricité, des communications, de l'eau et du gaz, pendant la durée des mesures sanitaires de confinement. L’arrêt des coupures de ces services pour les ménages des catégories populaires ;
    la suspension des remboursements de crédit aux banques ;
    la suspension des ventes aux enchères ;
    L’annulation des dettes des ménages les plus pauvres.

    Par le Parti de la démondialisation

    Le 4 décembre 2020

    Nous publions l’appel à la formation d’une alliance politique de quatre organisations grecques. Cette coalition d'organisations souverainistes grecques dénonce l’occupation économique et le démantèlement du pays par les politiques de l’Union européenne.

    En Grèce, comme en France, les décennies de politiques d'austérité de l’Union européenne portent leurs fruits toxiques, remettent en cause la souveraineté nationale et l’existence même du pays

    Appel à la formation d’une alliance politique

    Malgré l’auto satisfaction du gouvernement sur la pseudo-sortie des mémorandums, notre pays vit sa 11e année sous la domination des prêts, des mémorandums, d’une lourde oppression politique et de l’occupation économique. Par ailleurs, la gestion irrationnelle de la pandémie par notre gouvernement a donné le coup de grâce à la vie en société, tant sur le plan sanitaire, que sur le plan économique et social.
    En cédant aux puissances économiques étrangères, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale sont remises en question et l’Etat s’offre aux politiques expansionnistes de ses voisins, des États-Unis et de l’Union européenne.
    Nous assistons littéralement au démembrement douloureux du pays et à l’effondrement national. Face à cette situation il n’y a que deux options. Soit la Grèce et son peuple renaîtra, en tant que collectif organisé et unifié, soit elle mourra de mort lente et douloureuse.
    Pleinement conscients de cette situation, l’AKEP, DIKKI, l’EPAM, AKKEL* ainsi que des personnalités indépendantes, prennent l’initiative d’une action collective ayant pour objectif la mise en place d’une structure d’alliance politique ouverte à tous les collectifs, groupes et personnes, qui s’accordent sur les trois objectifs fondamentaux suivants :
    1. Le renversement du régime catastrophique ‘’d’occupation par voie de mémorandums’' de la Grèce, qui menace désormais l’intégrité du territoire et l’existence même de notre pays.
    2. Le recouvrement de notre indépendance nationale, de la souveraineté de l’État et de l’autodétermination du peuple grec, en renversant le régime de soumission imposé par l’Union européenne et l’OTAN à la Grèce et à Chypre.
    3. Le rétablissement de la démocratie pour le peuple, supprimée par l’usurpation de la souveraineté populaire au bénéfice des prêteurs étrangers et de la classe dominante grecque.
    Face à ce pouvoir et au système dans son ensemble, qui nous conduit fatalement à la destruction, face à l’urgence absolue de créer, ensemble, un pôle de résistance et de reconquête, nous vous invitons à une réunion publique.

    Athènes, le 25 octobre 2020

    * Note du traducteur

    AKEP (Mouvement politique autonome révolutionnaire), fondé en juin 1989, est de tendance communiste. Il prône la sortie de l’UE, de l’euro et de l’Otan. AKEP a été, pendant un temps, membre d’Unité populaire (LAE)

    DIKKI (Mouvement social démocratique), fondé en décembre 1995 par une scission du « mouvement socialiste panhellénique » (Pasok devenu « Mouvement pour le changement » KINAL). Il prône la sortie de l’UE, de l’euro et de l’Otan. DIKKI a coopéré avec SYRIZA jusqu’en aout 2015 ou il rejoint LAE. Pour les élections nationales de juin 2019, DIKKI rejoint la coalition électorale EPAM - AKKEL

    EPAM (Front populaire unitaire) Créé le 16 juillet 2011, l’Epam rassemble des citoyens, indépendamment de leurs idéologies d’origine, autour d’un programme de salut national. L’EPAM prône la sortie de l’UE et de l’euro.

    AKKEL (Parti des éleveurs et agriculteurs grecs) Parti du nord de la Grèce fondé en mai 2014. Lors des élections nationales du 7 juillet 2019, il fonde une coalition électorale avec l’EPAM.


    « la manip, avec tous les détails - "ces fers dès longtemps préparés" dit le deuxième couplets de la Marseillaise - qui devient d'actualitéLes tentacules de la pieuvre repoussent, et la Chose s'immisce parmi nos enfants »
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