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    « L’affirmation de soi est de l’ordre de la butée » euh …. ça veut dire quoi ? Vous pouvez traduire ça en français ? Ben c’est le genre de choses Que Nizan a décrit en disant « chacun sait que sans les rochers jamais les vagues ne monteraient si haut » ;
    On ne grandit qu’en se heurtant à des oppositions, et tout ça. Mais voilà le discours du Monsieur qui a émis ces mots "est de l’ordre » du snobisme ! Et, plus important, plus important ! Les pépètes ! d’exprimer un fait somme toute assez simple par des paroles aussi « hexagonales tel qu’on le parle », aussi tordues, incompréhensible et allusives ça véhicule un message, moult important, 1° ça assure qu’on est « entre soi » dans le petit Ghetto (comme Auteuil, Neuilly, Passy) des gens d’en-haut, et puis surtout, ça transmet une information  : que celui qui a dit cette phrase a été payé très cher pour ça, infiniment plus cher que quelqu’un qui a monté un ordinateur dans un atelier à Pnomh-Penh ou posé un water chez vous, tandis que quelqu’un qui aurait exprimé le même fait en des termes clairs explicites et faciles à comprendre n’aurait rien eu. Et il tien à ce que ça se sache, c’est très important par exemple pour sa carrière (et ses futures rentrées d’argent, entre autres).
    Je regrette mais une analyse marxiste du monde (« un tout petit monde comme dit le romancier David Lodge) des « diplômés de l’université » est très importante, et qu’il faut faire.

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  • Jules Laforgue

    COMPLAINTE DE L'OUBLI DES MORTS

    Mesdames et Messieurs,
    Vous dont la mère est morte,
    C'est le bon fossoyeux
    Qui gratte à votre porte.

    Les morts
    C'est sous terre ;
    Ça n'en sort
    Guère.

    Vous fumez dans vos bocks,
    Vous soldez quelque idylle,
    Là-bas chante le coq,
    Pauvres morts hors des villes !

    Grand-papa se penchait,
    Là, le doigt sur la tempe,
    Sœur faisait du crochet,
    Mère montait la lampe.

    Les morts
    C'est discret,
    Ça dort
    Trop au frais.

    Vous avez bien dîné,
    Comment va cette affaire ?
    Ah ! les petits mort-nés
    Ne se dorlotent guère !

    Notez, d'un trait égal,
    Au livre de la caisse,
    Entre deux frais de bal :
    Entretien tombe et messe.

    C'est gai,
    Cette vie ;
    Hein, ma mie,
    Ô gué ?

    Mesdames et Messieurs,
    Vous dont la sœur est morte,
    Ouvrez au fossoyeux
    Qui claque à votre porte ;

    Si vous n'avez pitié,
    Il viendra (sans rancune)
    Vous tirer par les pieds,
    Une nuit de grand'lune !

    Importun
    Vent qui rage !
    Les défunts ?
    Ça voyage....

     
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  • https://hdclips.top/hd-videos/3y2ifJBU24A/dieudonn%C3%A9-soutient-booba-et-kaaris

    ah avec lui on apprend à penser.
    "c'est par le raisonnement qu'il faut résoudre les problèmes, il n'y a qu'une voie pour le courage" (Parménide)

     

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  • Devant ce sinistre et mortifère phénomène :

    Julian Assange a bien compris la nature du monde actuel et de ce qui se passe !

    Julian Assange protectionniste ? C’est en effet ce qu’il paraît à la lecture de son dernier livre « Cyberpunks » et notamment d’un passage où il décrit l’émergenge d’un grand marché unifié mondial comme une catastrophe, parce que cela amènerait à la domination d’une élite ploutocratique transnationale et à la fin des démocraties.

    Ce petit livre – dont je recommande très fortement la lecture et qui a été publié en français sous le titre « Menaces sur nos libertés » rapporte des discussions entre Assange et d’autre militants pour l’Internet libre.

    En effet, si on crée un seul marché englobant toute la planète, il y aura une homogénéisation dans tous les domaines(économiques, politique, culturel) et l’émergence dans chaque secteur économique d’une ou deux entreprises multinationales titanesques à l’influence politique surpuissante. Il faut imaginer des versions encore plus grande et plus puissantes de Goldman Sachs, Google, Monsanto, Exxon Mobil, etc.

    Assange affirme qu’il préfère la diversité à un tel monde unifié par le marché, homogène et ploutocratique. Il défend implicitement un protectionnisme : on peut imaginer des protectionnismes nationaux (français) ou régionaux (européen version du temps de la CEE) qui défendraient la diversité socio-culturelle et politique, ainsi que les contre-pouvoirs économiques.

    Mais Assange est pessimiste sur ce pointet considère que l’émergence d’un marché unifié mondial est fort probable. Il présente une vision cauchemardesque de l’avenir : les élites nationales à force de collaborer dans les domaines politique, économique, militaire, de surveillance, etc, finiront par fusionner en une élite transnationale, s’entraidant à échapper aux contrôles démocratiques de leurs citoyens respectifs. Les grands médias, eux-mêmes sous le pouvoir de cette oligarchie mondialiste, manipulent l’opinion et pratiquent une censure subtile.

    Au-delà du protectionnisme et de l’appui des Etats d’opposition et d’équilibre (Russie, Vénézuela, Bolivie … un jour la France ? (si Asselineau est élu !), pour Assange l’espoir repose dans une petite cyber-élite de résistants qui, se protgeant de la surveillance, communiquant librement et révèlant les abus du pouvoir, seront les seuls à être véritablement libres...

     
    Et avant lui Pier Paolo Pasolini

    Ode à la diversité

    Le Divers, cher au voyageur Victor Segalen, s’est dilué dans les eaux plates d’une culture uniforme et incolore : celle du globish et des grandes marques qui infectent pareillement Séoul, Los Angeles et São Paulo – ce monde dominant, le nôtre, est celui que redoutait tant Pasolini. Celui de la note unique, sans saveur ni discordances. Le mode de production capitaliste, dans sa formulation contemporaine, arase les singularités en soumettant les peuples à la loi d’un marché transnational affranchi de toutes entraves historiques et culturelles.  Ce que le sous-commandant insurgé Marcos a nommé l’« homogénéisation culturelle du monde », dans un livre d’entretien paru en 2001.

    Pasolini s’étonnait, dans ses Lettres luthériennes (sous-titrée Petit traité pédagogique), de l’absence de réactions des communistes et des antifascistes, au cours des années 1960 et 70, face à l’hégémonie marchande et à la standardisation de l’espèce humaine – mutation anthropologique qu’il tenait pour historiquement unique. Cette évolution, que l’on prenait soin de nommer « développement », le répugnait à ce point qu’il alla jusqu’à utiliser, de façon polémique et nécessairement ambiguë, le terme de « génocide » afin de mettre en évidence le caractère criminel d’un tel système économique. Le torrent ultralibéral et productiviste charrie l’éradication des cultures, des modes de vie, des particularismes et des valeurs millénaires, transformant ainsi les humains en « automates laids et stupides, adorateurs de fétiches ». Il signe la mise à mort du petit peuple cher à l’écrivain – ce peuple des faubourgs et des champs, des nippes reprisées et des mains râpées, ce peuple qu’il conviait à sa table, autour d’une rime ou d’un tournage

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